Climat: pour le patron de BlackRock, l’Europe passe « trop de temps sur la réglementation »
BlackRock est régulièrement critiqué pour ses investissements dans le secteur des hydrocarbures, et en même temps visé par certains États républicains américains pour ses portefeuilles ESG. Après avoir beaucoup promu les investissements durables ces dernières années, BlackRock a même abandonné le terme « ESG », qui désigne les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, et a indiqué en mars privilégier les stratégies d’investissement dans la transition énergétique.
Dans une interview au journal le Figaro, diffusée vendredi, Larry Fink, le patron de BlackRock, a jugé que « les entreprises cotées n’avaient pas à devenir, seules, la police de l’environnement ». « Je ne pense pas que cela soit leur rôle », a-t-il estimé.
"Pour notre part, nous demandons aux entreprises cotées de la transparence en matière d’émissions de carbone, mais nous n’exigeons pas qu’elles dévoilent l’ensemble de leurs émissions (ce qu’on appelle le scope 3) car les autorités ne l’exigent pas de l’ensemble des entreprises », a-t-il ajouté, dénonçant néanmoins un « fardeau réglementaire trop lourd ».
"L’Europe passe beaucoup trop de temps sur la réglementation au détriment de la croissance », selon Larry Fink. Quant aux investissements de BlackRock dans le secteur pétrolier, Larry Fink les justifie par le risque d’inflation. « Si l’on n’investit pas dans des nouvelles sources d’énergie et des nouveaux projets d’hydrocarbures, les prix de l’énergie vont monter », et par voie de conséquences ceux de l’alimentation aussi.
"Nous espérons que l’énergie renouvelable sera une source d’énergie encore plus importante", mais Larry Fink ne voit pas "d'alternatives" aux hydrocarbures "dans l'immédiat".
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr