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Canicule : un été 2025 sous haute tension thermique
Le jour même où la température frôlait les 39 °C en Poitou-Charentes, 16 départements étaient placés en vigilance orange par Météo‑France. Ce 21 juin marque un tournant, avec ce que les experts qualifient de « pic national de la première vague de chaleur ». Et cette vague n’est que l’avant-garde. À cette date, le ministre de la Santé déclare dans des propos rapportés par Le Figaro : « On va avoir une période estivale chaude, un été caniculaire. La vague arrive plus rapidement que les autres années, avec plus de 10 degrés de différence par rapport à la même période ».
Ce contraste saisissant avec 2024 traduit l'accélération du réchauffement et la difficulté des autorités à anticiper son intensité. D’après les scénarios de Météo‑France, six modèles sur dix convergent vers un été plus chaud et plus sec que la normale. Le phénomène s’inscrit dans une dynamique déjà amorcée les années précédentes, et cet été pourrait bien dépasser le sinistre record de 2022 en nombre de jours consécutifs de canicule.
Une canicule qui redessine les priorités sanitaires de l’été
L’alerte lancée par Yannick Neuder n’est pas qu’un signal climatique. Elle traduit une préoccupation sanitaire urgente. Le ministre appelle les collectivités locales à « s’organiser, à aller vers les personnes âgées, handicapées », en insistant sur les publics vulnérables trop souvent oubliés dans les dispositifs d’urgence. Le rappel aux gestes élémentaires n’est pas superflu, éviter l’exposition au soleil entre 11 h et 16 h, maintenir une hydratation constante, limiter la consommation d’alcool.
À noter que le décret 2025‑482 du 27 mai 2025 oblige désormais les employeurs à mettre à disposition au moins trois litres d’eau potable par jour et à adapter les postes pour les salariés exposés, notamment dans le bâtiment, l’agriculture ou la livraison.
Les leçons oubliées de l’été 2003
Alors que la mémoire de la canicule de 2003 semble s’estomper, les chiffres de 2024 viennent brutalement rappeler la réalité : plus de 3 700 décès ont été attribués aux épisodes caniculaires, selon Santé publique France. La France étouffe, et sa capacité à prévenir les drames s’émousse à mesure que les alertes se banalisent. Cette banalisation pourrait être fatale. Le « blocage en oméga » évoqué par les météorologues, ce phénomène atmosphérique piégeant l’air chaud sur une région donnée, s’installe durablement.
Dans certaines grandes villes comme Lyon, Strasbourg ou Bordeaux, les températures relevées frôlent ou dépassent les seuils d’alerte dès la mi-juin. À Paris, la simulation immersive « Climate Sense » proposait récemment aux habitants d’expérimenter les effets de 50 °C dans une chambre climatique. Une fiction ? Plus vraiment.
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Source: www.greenetvert.fr