L’anomalie thermique atteint +3,3 °C par rapport à la moyenne 1991–2020, légèrement en dessous du +3,6 °C enregistré en juin 2003. Mais au-delà du palmarès, c’est l’intensité et l’étendue de la vague de chaleur qui frappent. Cinq records locaux ont franchi la barre des 40 °C, transformant certaines régions en véritables fours atmosphériques. Météo-France précise que la température moyenne nationale s’est élevée à 21,61 °C, contre 22,53 °C en juin 2003, ce qui en fait une valeur remarquablement haute dans le contexte historique.
Le 30 juin, une date à marquer d’une pierre brûlante, a même été désigné comme « la journée de juin la plus chaude depuis le début des relevés (1947), dépassant celle du 27 juin 2019 », peut-on lire dans Le Monde. L’événement n’est pas qu’une anecdote météorologique : il marque un basculement tangible dans la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur.
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Une canicule record qui transforme le mois de juin en brasier
Depuis le 19 juin 2025, la France a traversé sa cinquantième vague de chaleur depuis 1947. À la fin du mois, 84 départements étaient placés en vigilance orange, dont 16 en rouge, un niveau d’alerte sanitaire maximal. Les nuits n’offraient aucun répit, avec des températures dépassant les 20 °C dans de nombreuses zones urbaines. Cette persistance nocturne de la chaleur est l’un des marqueurs les plus inquiétants de la dérive climatique en cours, car elle empêche l’organisme humain de récupérer et renforce l’exposition des populations vulnérables aux pathologies liées à la chaleur. Mais l’Hexagone n’est qu’un fragment de la carte mondiale de la suffocation.
À Huelva, en Espagne, le thermomètre a grimpé jusqu’à 46 °C. Le Portugal a enregistré un nouveau record pour un mois de juin avec 46,6 °C à Mora, selon Euronews. Quant au Japon, il a connu le mois de juin le plus chaud de son histoire statistique depuis 1898, selon l’Agence météorologique japonaise (JMA). Partout, le même constat s’impose : la chaleur extrême est devenue la norme.
Chaleur marine et dérèglement global : la mer Méditerranée sous fièvre
Il ne s’agit plus seulement d’une affaire terrestre. La mer Méditerranée est elle aussi en surchauffe. Le 29 juin, sa température de surface moyenne a atteint 26,01 °C, selon Wikipedia, un niveau qui dépasse largement les normales saisonnières. Six des dix anomalies thermiques les plus extrêmes depuis 1982 ont été mesurées en juin 2025.
Cette surchauffe marine pourrait engendrer des conséquences écologiques majeures, notamment pour les écosystèmes littoraux, les migrations marines et l’intensification de phénomènes extrêmes comme les tempêtes méditerranéennes ou les canicules marines prolongées. Ce dérèglement affecte également la circulation atmosphérique globale, renforce les dômes de chaleur sur les continents et accentue les boucles de rétroaction climatique. Ce n’est donc plus un événement isolé : c’est un symptôme d’un système en crise.
Une mortalité évitable face à l’inertie politique
Derrière les chiffres, les morts. Au Royaume-Uni, la canicule de juin 2025 a causé plus de 570 décès selon les estimations reprises par Wikipedia. En Espagne et au Portugal, les bilans sont également lourds, bien qu’encore parcellaires. Ces morts, pour la plupart évitables, traduisent l’impréparation chronique des États face à une crise climatique devenue chronique.
Alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie climatique a alerté sur l’absence de stratégie coordonnée de résilience thermique, les gouvernements peinent à mettre en œuvre des politiques à la hauteur de l’urgence. Juin 2025 agit ici comme un révélateur : la canicule n’est plus un accident, c’est un mode climatique émergent, amplifié par l’inaction.
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Source: www.greenetvert.fr