Quelles pratiques adopter pour un numérique écoresponsable ?
Le numérique, bien qu'immatériel en apparence, possède une réalité bien physique et un impact environnemental non négligeable. En France, il représente 2,5% des émissions de gaz à effet de serre, soit "un peu plus que le secteur des déchets (2%)", selon l’ADEME.
Derrière cette pollution invisible se cachent plusieurs réalités concrètes. La fabrication des appareils électroniques, gourmands en ressources naturelles et en énergie, représente une part importante de l’impact environnemental du numérique. L’utilisation de ces appareils, ainsi que le fonctionnement des centres de données et des réseaux de télécommunication, contribuent également à cette pollution grandissante.
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Entre numérique et environnement, un lien complexe
Néanmoins, une grande majorité de Français ne semble pas en phase avec cette réalité. En effet, selon une étude d’OpinionWay et de MAIF parue en 2021, seulement un tiers d’entre eux estime que le numérique a un impact négatif sur l’environnement. D’ailleurs, au moment d’acquérir un nouvel appareil numérique, leurs critères d’achat restent traditionnels : le prix, la qualité du produit et la simplicité d’achat ou d’utilisation prédominent. A contrario, seulement un sondé sur dix prend en compte l’enjeu environnemental dans ses choix.
Mais alors, pourquoi est-il si difficile pour les consommateurs de concilier leurs préoccupations environnementales avec leurs usages numériques ? Selon l’étude, la réponse pourrait résider dans la méconnaissance de ces enjeux. En effet, près d’un Français sur deux estime qu’il manque d’informations pour agir efficacement dans ce domaine.
Les gestes pour réduire son empreinte numérique
Pourtant, les données en la matière ne manquent pas. Avec environ quinze appareils numériques par habitant en France, le cumul de nos équipements représenterait un poids total estimé à sept millions de tonnes, soit l'équivalent de 700 tours Eiffel. Si ces chiffres sont donc sans équivoque, il est important pour chaque consommateur de comprendre plus en détail les conséquences environnementales engendrées par la fabrication de chacun de ses appareils.
Pour cela, divers outils d’analyse ont été développés pour évaluer cet impact, parmi lesquels l’ACV (analyse du cycle de vie). Son objectif : mesurer les conséquences de chaque étape du cycle de vie d’un objet sur l’environnement. Pour réaliser l’ACV de vos différents objets, l’ADEME a lancé l’outil gratuit "Base Empreinte« .
Le smartphone occupe d’ailleurs une place prépondérante parmi tous ces objets numériques du quotidien. Entre les effets de mode, l’obsolescence programmée ou encore le manque d’entretien, nous remplaçons ce dernier tous les deux à trois ans en moyenne, selon les chiffres de l’ADEME. Un renouvellement fréquent qui intervient bien souvent alors que nos téléphones ont encore de beaux jours devant eux.
Il existe ainsi des solutions concrètes pour allonger leur durée de vie. Parmi elles, il est notamment conseillé de charger ponctuellement son smartphone plutôt que d’attendre que ce dernier soit entièrement déchargé. Il est également recommandé de dépoussiérer les ports de son appareil, d’avoir une coque qui protège l’ensemble des bords du téléphone, et d’effectuer régulièrement des mises à jour.
Si votre appareil est endommagé, il est préférable d’opter pour la réparation de ce dernier avant d’envisager l’achat d’un nouveau smartphone. Pour cela, le DIY (Do-It-Yourself) peut constituer une solution intéressante. Entre les tutoriels vidéo ou encore les articles dédiés, il existe aujourd’hui sur internet des milliers de contenus pour vous venir en aide. Néanmoins, si la tâche s’annonce plus ardue, il est toujours possible de vous rendre dans un repair café, où des experts bénévoles vous aideront à réparer votre appareil gratuitement. MAIF entretient d’ailleurs un partenariat durable avec la Fondation internationale des Repair Cafés.
Opter pour l’achat responsable
En dernier recours, si votre téléphone n’est pas réparable, plusieurs solutions peuvent alors s’offrir à vous. À titre d’exemple, certaines marques responsables proposent des produits écoconçus. C’est le cas de Fairphone, qui adopte une approche axée sur la minimisation de son impact environnemental en privilégiant l'utilisation de matériaux recyclés, en promouvant la réutilisation des composants, et en veillant à maintenir une chaîne d'approvisionnement éthique.
Il est aussi possible de vous tourner vers le reconditionnement, qui connaît déjà un essor important en France depuis plusieurs années, et ce pour ses différents avantages : prix moins élevé, diminution de l’empreinte carbone de l’appareil, etc.
À l’échelle de l’entreprise, certaines actions se mettent également en place. À titre d’exemple, MAIF a notamment instauré un comité numérique responsable qui a vocation à faire évoluer les comportements des salariés sur le sujet. La mutuelle œuvre également au respect de pratiques écoresponsables de la part de ses employés en mettant à disposition un cloud centralisé, mais aussi en proposant que tous les appareils en fin de vie soient réhabilités et offerts à des associations partenaires, etc. Pour en savoir plus sur les actions mises en place par MAIF, cliquez ici.
En partenariat avec MAIF.
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Source: www.linfodurable.fr