Quand nos lecteurs proposent leurs règles en faveur de l’écologie
"Si vous pouviez imposer une règle écologique radicale dès demain, quelle serait-elle pour impacter le plus rapidement notre environnement ? ». À cette question de notre rédacteur en chef Valère Correard aux lecteurs d’ID, vous avez été nombreuses et nombreux à répondre. La pertinence des idées a permis d’ouvrir un socle pour une réflexion commune.
Table des matières
Revenir à une agriculture locale et respectueuse de la biodiversité
En cette période de crise agricole, beaucoup de réponses portent sur un retour au local et au naturel dans l’agriculture. Dominique et Laura suggèrent l’arrêt des pesticides, et Romain et Arnaud proposent des solutions d’utilisation de l’eau dans le respect de la biodiversité.
Quant à Mélodie, elle aimerait "laisser les autochtones gérer leurs ressources". Dans le même élan, Virginie souhaite "stopper le commerce international" pour "réapprendre à faire avec les ressources disponibles à proximité". Un objectif partagé par Nath, qui prône l’"agriculture paysanne pour produire des fruits et légumes de saison" et invite à "stopper les élevages intensifs et l’accaparement des terres et de l’eau pour nourrir les animaux ». Quant à Arnaud, il pousse encore plus loin en proposant des « éco-communautés expérimentales permacoles et autonomes sur le plan énergétique ».
L’éducation comme base pour le changement
La permaculture est aussi mise en avant par Laurette, qui suggère d’instaurer des formations gratuites. L’éducation et la formation sont d’ailleurs des leviers plusieurs fois promues par nos lecteurs. Alors que Stéphane propose de « former à la biodiversité », Virginie suggère de « réapprendre à réparer, recycler » pour arriver à la sobriété. Pierre et Nath invitent quant à eux à investir dans davantage de formation dès l’école.
Une autre vision des transports
Nos lecteurs ont également tapé sur les doigts du transport, notamment l’avion et la voiture, gros postes d’émissions de gaz à effet de serre. Matthieu s’inspire d’exemples locaux et demande la « gratuité de tous les transports en commun », et Benoit suggère de rendre obligatoire le covoiturage. Répondant à la consigne de radicalité, Valentine pousse jusqu’à l' »interdiction d’utiliser sa voiture et l’avion », et Catherine propose de supprimer avions, paquebots, tankers, et yachts au profit du train. Enfin, Emmanuel souhaite taxer l’avion, avec une TVA sur les billets d’avion et sur le kérosène, une taxe carbone sur l’aviation et la fin des subventions aux aéroports régionaux de compagnies low-cost.
La taxe comme outil de financement
Au sujet des taxes, des propositions ont été faites dans différents domaines et sous plusieurs formes. Arnaud invite à taxer les élevages intensifs, les matériaux polluants et les constructions non-écologiques. Chloé, elle, souhaite une "taxe sur les emballages". Sabine et Matthieu proposent de chercher l’argent où il est, avec une taxe sur les grosses fortunes ou « une heure de TIG [ndlr: travaux d’intérêt général] écologique par semaine pour chaque million de capital ».
Plus que les taxes, l’investissement est proposé comme arme en faveur de l’écologie : Anne Sophie aimerait que « chaque épargnant et chaque personne disposant de compte dans une banque conventionnelle [migre] son argent vers une banque qui ne finance pas les armes et énergies fossiles ».
Réduire la surconsommation
D’autres idées de nos lecteurs portent sur la consommation. Julien invite à supprimer toute publicité, excepté celle des produits vertueux, pour éradiquer la « (sur)consommation de masse de produits inutiles et destructeurs ». Aussi radicales, Marie-Elisabeth et Catherine suggèrent respectivement de supprimer les bouteilles en plastique et Amazon.
Toutes ces propositions reflètent un réel intérêt sur les enjeux du cadre législatif en matière d’écologie. Inspirantes, elles permettent de réfléchir ensemble à des solutions à différents niveaux et reflètent les préoccupations de la société française.
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Source: www.linfodurable.fr