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Olivier Bouygues interpellé : au cœur d’une opération ciblée en Sologne
Mercredi matin, 9 heures. Accompagné de ses avocats, Olivier Bouygues se présente à la gendarmerie, où il est aussitôt placé en garde à vue. Le lieu du scandale, le domaine de Fontenaille, propriété privée de 90 hectares nichée dans le nord de la Sologne, à cheval entre Ardon et La Ferté-Saint-Aubin. Le 4 juin, ce site est perquisitionné par les gendarmes et les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Les enquêteurs découvrent sur place une fosse contenant de nombreux cadavres d’oiseaux protégés. Selon Le Télégramme, une pelleteuse susceptible d’avoir servi à leur enfouissement a été saisie. Selon les informations de France 3 Centre-Val de Loire, quatre personnes sont placées en garde à vue ce 9 juillet, en plus d’une cinquième entendue en audition libre. Il s’agirait, en partie, de régisseurs ou de responsables de l’exploitation du domaine.
Une destruction d’espèces protégées organisée et rémunérée
L’affaire prend une dimension plus inquiétante encore lorsque la procureure d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, déclare que l’enquête vise des faits de « destruction systématique depuis plusieurs années » d’espèces protégées. Ces actes n’auraient rien d’accidentel.
L’enquête, placée sous l’autorité de la brigade de recherches d’Orléans, vise des faits de destruction d’espèces protégées en bande organisée. Le parquet d’Orléans évoque une action menée sur plusieurs années. Le domaine est exploité par une société agricole détenue à 99 % par Olivier Bouygues. À ce stade, aucune information officielle ne permet d’affirmer l’existence d’un système structuré ou dissimulé.
Oiseaux visés, lois piétinées : les espèces sacrifiées
Les espèces retrouvées sur les lieux appartiennent toutes à la liste officielle des espèces strictement protégées par le code de l’environnement français. On parle de faucons crécerelles, grandes aigrettes, buses variables, busards Saint-Martin, grands cormorans.
La loi est catégorique,la destruction, la détention ou le transport d’espèces protégées constituent un délit environnemental passible de trois ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre 150 000 euros, un montant porté à 750 000 euros lorsqu’il s’agit d’une infraction commise en bande organisée.
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Source: www.greenetvert.fr