Nourriture, soins, rééducation : des solutions solidaires pour éviter l’abandon d’animaux
La SPA (Société de protection des animaux), qui mène régulièrement descampagnes de sensibilisation, est en première ligne. « Si des gens viennent chez nous en disant : ‘Je n’ai pas les moyens de nourrir mon animal’, à ce moment-là, on va leur donner un sac de croquettes. C’est plutôt du dépannage qu’un don régulier », indique à l’AFP Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.
Les principales aides de la structure sont orientées vers d’autres associations de taille plus modeste, allant de 500 euros pour acheter des croquettes, à 5 000 euros pour des projets de construction ou de rénovation de leur bâti.
La SPA finance également une partie des soins vétérinaires pour les plus modestes, étudiants boursiers, personnes percevant le RSA ou d'autres minimas sociaux. L'aide se limite à 50 % du coût et à un maximum de 350 euros.
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Augmentation des frais vétérinaires
"Compte tenu de l'augmentation des frais vétérinaires, on a eu entre 2022 et 2023 plus de 53 % d'augmentation des demandes", souligne le président de l'association.
Selon Jacques-Charles Fombonne, la SPA est venue en aide à 1 137 particuliers l'an dernier pour un montant total de 252 000 euros. D'autres associations, plus modestes, fournissent une aide alimentaire aux animaux domestiques.
C'est le cas de L'Epi'sol des copains d'Indie, créé par Gaëlle Plé en mai 2023, à Fontainebleau (Seine-et-Marne) et aux alentours.
"Je voulais créer les Restos du coeur pour les animaux", dit à l'AFP l'assistante en ressources humaines.
Grâce aux dons de croquettes de particuliers et un budget personnel de 100 euros par mois, Gaëlle Plé offre toutes les deux semaines pour une trentaine d'euros de produits à Rosemonde Berducq.
Cette ancienne infirmière de 68 ans a hérité d'une ferme où les chats errants ont proliféré, un événement "commun à la campagne", disent les deux femmes. "L'aide de Gaëlle est très précieuse", témoigne Rosemonde Berducq.
L'éducation, cruciale pour éviter les abandons
Chaque mois elle dépense près de 400 euros pour venir en aide à la trentaine de chats logés dans sa ferme.
"C'est aussi une aide psychologique", souligne Nathalie, 56 ans, auxiliaire de vie, qui n'arrivait pas à trouver d'aide auprès des associations proches de chez elle, dans le Loiret, après avoir adopté une famille de chats qu'elle soupçonne d'avoir été abandonnée en lisière de forêt.
Au-delà de la nourriture et des frais vétérinaires, l'éducation de l’animal est cruciale pour éviter des abandons liés à un mauvais comportement, mais le recours à un éducateur spécialisé est parfois trop coûteux.
"La plus grande problématique des gens quand le chiot arrive chez eux, c'est la propreté, elle entraîne souvent le chien au refuge, parce que vivre 10 ans avec un animal qui fait pipi ou caca en intérieur ça crée des problèmes dans le foyer", selon Tony Silvestre, 40 ans, éducateur canin et youtubeur. Sur sa chaîne YouTube "Esprit dog« , il fournit de multiples conseils pour éduquer un chien.
Il invite, par exemple, à bien accueillir un chiot en posant des congés, "deux à trois semaines", pour que l'animal puisse s'adapter à son nouvel environnement et apprendre correctement pendant les quatre premiers mois, durant lesquels il assimile le plus. Le tout dans le but de voir baisser le nombre d'animaux abandonnés.
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Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr