Les pays en développement réclament plus d’engagement des pays riches sur le climat
"La communauté internationale ne parvient pas à atteindre les objectifs en matière de climat et de développement, ni à fournir aux pays en développement l’aide financière nécessaire pour y parvenir », a constaté mardi le G24, un groupe de 29 pays en développement, dans un communiqué.
A l’occasion des réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale à Washington cette semaine, ce groupe qui comprend notamment l’Argentine, le Brésil, l’Inde et les Philippines, entend peser sur les décisions prises par les organisations internationales.
"Nous demandons un objectif concret qui soit à la hauteur des défis urgents et qui soit donc, lors de la prochaine Cop, supérieur aux 100 milliards de dollars par an prévus", poursuit le communiqué du G24.
Il avait en effet été prévu en 2009, lors de la COP15 à Copenhague, que les pays riches fournissent 100 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développement, chiffre péniblement atteint en 2022.
"Nous attendons avec intérêt des progrès plus rapides en ce qui concerne l'opérationnalisation et la capitalisation du Fonds pour pertes et dommages", poursuit le communiqué, en référence à un fonds destiné à compenser les dommages climatiques causés aux pays pauvres et dont les pays riches sont les principaux responsables.
Trois options sur la table
La formulation de l'objectif de finance climatique pour les pays en développement, qui doit être adopté en novembre à la COP29 de Bakou, se précise un peu, selon une ébauche d’accord publié à la mi-octobre, sans affiner toutefois le montant qui sera exigé des pays riches.
Trois options de formulation sont sur la table dans ce texte établi par l'Egypte et l'Australie, désignés comme co-facilitateurs pour tenter de synthétiser des années de bras de fer Nord-Sud.
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Ces trois structurations comprennent elles-même plusieurs possibilités de chiffrage et de répartition des milliards de dollars attendus pour établir ce nouvel objectif de finance mondiale en direction du climat.
"En l'absence d'améliorations et d'actions audacieuses, des décennies d'efforts individuels et mondiaux visant à éradiquer la pauvreté et les inégalités, à lutter contre le changement climatique et à investir dans des projets, seront interrompues, voire inversées », a déclaré mardi à Washington le président du G24, Ralph Recto, au cours d’une conférence de presse au FMI.
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr