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La preuve tangible du rétablissement de la couche d'ozone
Les observations menées en 2024 révèlent que le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique était plus petit que ces dernières années. Selon le Bulletin de l’OMM, la masse déficitaire d’ozone atteignait 46,1 millions de tonnes le 29 septembre 2024, un niveau inférieur à la moyenne enregistrée depuis 1990. Cette tendance, bien que soumise à des fluctuations naturelles, confirme que la protection terrestre contre les ultraviolets se rétablit.
Une étude publiée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) apporte un appui scientifique majeur : avec une confiance statistique de 95 %, les chercheurs concluent que la couche d'ozone est bel et bien en train de se régénérer. Le recul progressif du trou antarctique est directement lié à la réduction drastique des substances appauvrissantes l’ozone, comme les chlorofluorocarbures (CFC).
Comment l’action internationale influence la guérison
Le succès n’est pas le fruit du hasard. Depuis l’adoption du Protocole de Montréal en 1987, plus de 99 % de la production et de la consommation des substances réglementées destructrices de la couche d'ozone ont été éliminées. Cet accord multilatéral est considéré comme l’un des plus efficaces jamais mis en place par l’ONU.
En réduisant la présence de chlore et de brome dans la stratosphère, les pays signataires ont permis un infléchissement de la courbe de destruction. António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré, dans des propos rapportés par Le Monde : « Aujourd’hui, la couche d’ozone guérit ». L’OMM estime que si les politiques actuelles sont maintenues, les niveaux de la couche d’ozone devraient retrouver ceux des années 1980 d’ici au milieu du siècle.
Ce que cela ne signifie pas — et pourquoi il faut rester mobilisé
Cependant, les experts préviennent qu’il ne faut pas se laisser gagner par l’optimisme excessif. Le Bulletin de l’OMM rappelle que les résultats de 2024 reflètent aussi des facteurs atmosphériques naturels, comme les conditions météorologiques stratosphériques, qui influencent la taille du trou. Ainsi, l’amélioration constatée peut varier d’une année sur l’autre.
Par ailleurs, si la couche d'ozone se reconstitue, d’autres menaces environnementales persistent. Les substituts aux CFC, comme les hydrofluorocarbures (HFC), bien que sans effet sur l’ozone, sont de puissants gaz à effet de serre qui aggravent le réchauffement climatique. Ce paradoxe illustre la nécessité d’une vigilance constante : résoudre un problème ne doit pas en créer un autre.
Quand la guérison de l’ozone profite aussi au climat
Le retour progressif de la couche d'ozone promet des bénéfices tangibles pour la santé publique : baisse du risque de cancers de la peau, de cataractes et meilleure protection des écosystèmes marins et terrestres exposés aux UV. Ces progrès se traduiront également par des économies importantes pour les systèmes de santé et par une meilleure résilience agricole.
Sur le plan international, l’exemple du Protocole de Montréal prouve qu’une action multilatérale, fondée sur la science et appuyée par la solidarité financière, peut inverser une tendance alarmante. Cette réussite doit servir de modèle pour la lutte contre le changement climatique, un enjeu autrement plus complexe mais qui nécessite la même détermination collective.
Couche d’ozone : maintenir la vigilance malgré les progrès
Les experts soulignent que la couche d'ozone n’est pas encore sauvée : il faudra maintenir, voire renforcer, les politiques actuelles. La pleine mise en œuvre du Protocole de Montréal et de ses amendements demeure une priorité, de même que la surveillance rigoureuse des substances de substitution.
Les efforts doivent aussi se concentrer sur la recherche de solutions durables, moins nocives pour le climat, ainsi que sur le renforcement des systèmes de suivi atmosphérique. La mobilisation de la communauté internationale reste indispensable, car sans elle, les progrès obtenus pourraient être compromis.
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Source: www.greenetvert.fr