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Les plantes, la clé contre la pollution
Les végétaux ne se contentent pas de verdir nos paysages ; ils purifient, filtrent, restaurent. Certaines espèces dites hyperaccumulatrices absorbent les métaux lourds présents dans les sols, les stockant dans leurs tissus sans s’en intoxiquer. Cette technique, connue sous le nom de phytoextraction, permet de réhabiliter des terrains contaminés sans recourir à des interventions mécaniques destructrices. En milieu urbain, des structures telles que le CityTree exploitent les capacités exceptionnelles des mousses végétales pour assainir l’air. Une seule de ces installations équivaut, en efficacité, à 275 arbres.
Leur action est double : elles captent le dioxyde de carbone et filtrent les particules fines, les oxydes d’azote et l’ozone. Comme le résume Treehugger : « Un CityTree est censé équivaloir à 275 arbres – non seulement en captant le carbone, mais aussi en débarrassant l’air urbain d’autres substances nocives. » Les algues, elles, offrent une autre voie. En Suède, le projet Algoland utilise la photosynthèse de microalgues pour capturer le CO₂ directement à la sortie des usines. Plus étonnant encore, au Royaume-Uni, la centrale de Drax transforme ce gaz en nourriture pour poissons. Des bioraffineries à base de macroalgues sont également en développement, conjuguant séquestration du carbone et production de biomatériaux.
Microorganismes : des ouvriers invisibles mais redoutables
Les bactéries, champignons et autres microorganismes ne sont plus seulement les fantômes invisibles de nos sols : ce sont les ouvriers silencieux de la dépollution. La biofiltration, par exemple, remplace désormais les traitements chimiques dans certaines usines pour éliminer les composés organiques volatils. Comme l’explique Treehugger : « Des microorganismes, hébergés dans un substrat remplaçable, dégradent les polluants en dioxyde de carbone, en eau ou en sels. » Dans d’autres configurations, ces agents biologiques sont injectés directement dans des sols contaminés ou dans des nappes phréatiques pour y neutraliser les toxines. C’est la bioremédiation in situ.
Et la science progresse vite, des enzymes capables de décomposer les plastiques ont été découvertes, ouvrant la voie à une lutte biologique contre les déchets polymères. La mycoremédiation, quant à elle, mise sur les champignons pour digérer des composés complexes comme les hydrocarbures ou les pesticides. Grâce à leurs puissantes enzymes, ces organismes peuvent métaboliser des substances toxiques en produits inoffensifs, contribuant ainsi à restaurer des zones fortement dégradées.
L’eau, cette ressource qui retrouve sa clarté grâce au vivant
L’eau, trop longtemps souillée par nos rejets, peut elle aussi être purifiée par le vivant. Les systèmes de filtration végétale, tels que les lits de roseaux, reproduisent artificiellement des zones humides où les racines filtrent les polluants et les fixent dans le sol. Ce principe est utilisé à grande échelle dans les stations d’épuration écologiques. Des solutions plus sophistiquées intègrent des marais artificiels ou des swales végétalisés capables de récupérer les eaux de ruissellement polluées.
Ces installations permettent d’absorber nitrates, phosphates, hydrocarbures, et autres contaminants issus des infrastructures routières. Le tout sans électricité, sans produits chimiques, et avec un entretien minimal. Réduire les émissions et prévenir la pollution restent les premières priorités. Prévenir la pollution reste la meilleure option. Toutefois, dans la perspective d’une transition vers un monde post-carbone, les réponses offertes par le vivant pourraient tracer un chemin d’avenir.
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Source: www.greenetvert.fr