Christophe Béchu plaide pour un « service écologique européen »
"Pour ma génération, l'Europe, ça a été, dans les années 90, Erasmus" le programme d'échange européens, a déclaré le ministre, et "aujourd'hui, on a une jeunesse qui souhaite se mobiliser, qui souhaite agir, et je crois profondément que l'action, c'est le meilleur moyen de répondre à une forme d'éco-anxiété« .
« Quand on voit des jeunes qui considèrent que la façon d’agir, c’est d’aller jeter de la purée dans des musées, je préfère qu’on leur donne les moyens de regarder comment, de façon concrète, s’engager au service de l’écologie », a ajouté le ministre, en faisant allusion aux actions de mouvements comme Riposte Alimentaire ou Extinction Rébellion.
"Mon rêve, c'est qu'on propose aux 18-25 ans européens une banque de missions qui seraient proposées par des associations, par des collectivités, pour préserver la biodiversité, pour baisser les émissions, pour permettre à nos territoires de s’adapter, qu’on leur propose des missions sur lesquelles ils pourraient s’engager pendant six mois pendant douze mois, pas forcément dans leur pays, dans les pays voisins », a détaillé M. Béchu.
"J'aimerais que ça devienne une proposition de la majorité dans le cadre de ces élections" européennes, a ajouté le ministre, membre du parti Horizons.
50 000 jeunes d'ici à 2027
M. Béchu et la ministre déléguée à la Jeunesse Sarah El Haïry ont lancé lundi la création d'un "service civique écologique« , annoncé en janvier par le Premier ministre, qui devra regrouper 50.000 jeunes d’ici à 2027 auprès d’associations ou services d’entreprises publiques dédiés au climat.
Ces missions indemnisées, d'une durée de six mois à un an, s'adresseront aux jeunes de 16 à 25 ans. Les 1.000 premiers "ambassadeurs" doivent être recrutés et déployés à l'automne. Interrogé sur la montée dans les sondages de la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann au détriment de celle de la majorité présidentielle, Christophe Béchu a estimé qu'il était "urgent de parler d'environnement".
"Il y a parfois une forme de défense du bilan écologique de l’Europe qui se fait de manière honteux », a-t-il déploré. Au contraire, « on doit être fiers de l’interdiction des voitures thermiques en 2035. On doit être fier d’être le continent qui a le plus baissé ses émissions », a-t-il défendu, estimant que la défense de ce bilan n’était pas incompatible avec une campagne pour « dénoncer ceux qui se drape dans des postures avec beaucoup de démagogie ».
Avec AFP.
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Source: www.linfodurable.fr