Mardi 14 octobre 2025, le gouvernement a présenté son PLF 2026 en Conseil des ministres. Le texte acte la fin du crédit d’impôt pour borne de recharge installée à domicile, jusqu’ici plafonné à 500 euros par système, une mesure intégrée au budget 2026 dans un contexte de réduction du déficit public vers 4,7 % du PIB en 2026, selon l’Élysée et Bercy. Cette orientation budgétaire interroge la cohérence entre maîtrise des dépenses et accélération de la mobilité électrique, car la borne de recharge domestique soutenait l’adoption du véhicule zéro émission.
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Borne de recharge : un crédit d’impôt disparu du budget 2026
La mesure figure dans les documents de présentation du budget 2026 et dans les reprises par la presse spécialisée : la borne de recharge à domicile ne sera plus éligible au CIBRE. Concrètement, le coup de pouce fiscal de 500 € par installation, jusque-là ouvert aux particuliers, ne serait plus applicable à partir de l’exercice 2026. Cette décision s’aligne avec la trajectoire de redressement des finances publiques annoncée par l’exécutif, qui vise un déficit de 4,7 % du PIB l’an prochain, ce qui suppose des arbitrages sur plusieurs niches. Selon la communication gouvernementale, cet objectif s’inscrit dans une stratégie plus large de « restaurer des marges de manœuvre budgétaires ». Cependant, la borne de recharge perd ainsi un levier financier clé pour l’équipement domestique.
Pour mesurer l’ampleur du retrait, un rappel s’impose : en 2024, 46 932 foyers ont profité du dispositif, selon les chiffres cités par la presse spécialisée. En d’autres termes, la borne de recharge à domicile bénéficiait d’un soutien qui abaissait la facture d’installation et réduisait la barrière à l’entrée pour des ménages déjà engagés vers l’électrique. Des estimations reprises par les médias font état de « plus de 46 000 foyers » équipés grâce au crédit, ce qui illustre l’effet d’entraînement créé par l’avantage fiscal dans sa version récente. En l’absence du CIBRE dans le budget 2026, cet effet d’amorçage pourrait s’estomper, au moment même où la borne de recharge est devenue un prérequis pratique pour l’usage quotidien d’un véhicule électrique.
Borne de recharge et budget 2026 : un signal contradictoire pour la filière
Du côté des opérateurs, le message est clair : la suppression du CIBRE envoie un signal peu lisible. « C’est une mesure qui risque de casser une dynamique», alerte Olivier Hamard, directeur général de Zeplug et président de l’Association française des opérateurs de recharge, cité dans Automobile Propre. Son analyse insiste sur le rôle d’entraînement du crédit pour la borne de recharge domestique, levier qui facilitait la décision d’investissement des ménages. Ce discours rejoint d’autres réactions de la filière qui jugent la mesure « négative » pour l’adoption. Là encore, le budget 2026 priorise la consolidation des comptes publics, mais au prix d’une incertitude sur le rythme d’équipement à domicile.
Les professionnels redoutent aussi un effet distributif défavorable.Sans aide, la borne de recharge risque de devenir l’apanage des ménages les plus aisés, déjà surreprésentés parmi les acheteurs d’électriques. Or, l’accès à la borne de recharge privée conditionne la simplicité d’usage, notamment en maison individuelle, et réduit la dépendance à la voirie publique. En annulant le crédit dans le budget 2026, l’État pourrait donc déplacer une partie de la charge financière vers les ménages, avec un renchérissement immédiat de 500 € sur la facture d’équipement, avancent les reprises médiatiques. Ce renchérissement pèserait sur les intentions d’achat, alors que la filière batterie et borne de recharge cherche encore sa vitesse de croisière.
Quelles conséquences pratiques si la ligne du budget 2026 est votée ?
Si la suppression est confirmée dans le budget 2026, l’installation d’une borne de recharge à domicile ne bénéficierait plus du remboursement fiscal de 500 euros. À court terme, cela se traduirait par un coût net plus élevé pour l’utilisateur final et, par ricochet, par des arbitrages plus prudents, en particulier chez les ménages aux budgets contraints. Dans un marché où le prix total d’usage est déterminant, la borne de recharge sans crédit d’impôt pourrait retarder l’équipement initial, ralentissant l’adoption du véhicule électrique malgré les économies d’usage à la pompe électrique.
Au-delà du foyer, l’effet macro n’est pas neutre.L’objectif de 4,7 % de déficit en 2026 structure la logique du budget 2026, mais un retrait d’incitation peut ralentir l’installation de borne de recharge privée, essentielle pour soulager le réseau public et soutenir la recharge nocturne. Les acteurs appellent déjà à des compensations ou à des mécanismes alternatifs si la suppression est actée, afin d’éviter un trou d’air dans la courbe d’équipement. À ce stade, le gouvernement met en avant la nécessité de prioriser les dépenses et de « restaurer des marges de manœuvre », tandis que la filière alerte sur la cohérence globale entre objectifs climatiques et cadence d’installation de borne de recharge.
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