Adaptation au changement climatique : le plan français lancé d’ici « fin octobre »
"J'ai l'ambition de soumettre à la concertation le plan national d'adaptation au changement climatique avec le Premier ministre d’ici à la fin du mois », a déclaré la ministre devant des journalistes. Son cabinet a indiqué que la date précise n’avait pas encore été arrêtée.
Lancé en 2023 par le précédent ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui en avait fait un des thèmes majeurs de son mandat, ce texte devait à l’origine être présenté à la fin de l’année dernière, avant d’accumuler les retards en raison de diverses autres échéances politiques.
Le précédent gouvernement aurait souhaité le présenter avant l'été, mais les élections européennes et la dissolution en ont décidé autrement, laissant planer l’incertitude.
Conçu à partir de l'hypothèse d'un réchauffement de 4°C en France d’ici à la fin du siècle (contre 1,7°C à ce stade), ce plan a pour objectif de présenter une série de mesures concrètes destinées à préparer le pays à ses conséquences (inondations, érosion des côtes, canicule …).
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"Des efforts d'adaptation en décalage"
Alors que de nouvelles crues ont frappé la Seine-et-Marne et l'Eure-et-Loir ces derniers jours, il est particulièrement attendu et avait été réclamé ces derniers mois aussi bien par les élus et ONG que par la Cour des Comptes et le Haut Conseil pour le climat.
Ce dernier avait jugé en juin que les "efforts d'adaptation" de la France "rest[aient] en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins", prônant dans un rapport un "changement d'échelle" sur l'adaptation, longtemps laissée au second plan par rapport à la réduction des rejets de gaz à effet de serre, et réclamant que le PNACC-3 soit finalisé et adopté "rapidement".
Certains acteurs ayant eu accès au texte du PNACC-3 du précédent gouvernement s'inquiétaient de l'absence de mesures véritablement contraignantes et de financement dans un contexte de resserrement des budgets de l’État.
Pour Mme Pannier-Runacher, "un des enjeux, ce sera de réfléchir à tous les enjeux assurantiels qui sont associés à cette adaptation", a-t-elle expliqué vendredi.
En 2023, "troisième année la plus grave en termes de sinistres climatiques après 1999 et 2022" en France, les catastrophes climatiques ont coûté 6,5 milliards d'euros aux assureurs français, avait annoncé en mars la fédération du secteur.
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Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr