ZFE : où en est-on en France ?
Décrites par le gouvernement comme un "outil pour améliorer la qualité de l’air", les zones à faibles émissions (ZFE) sont des zones ou la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte selon des modalités définies par les collectivités. Ce qui est considéré comme un enjeu de santé publique suscite pourtant une levée de boucliers de la part des Français : d'après une enquête du Sénat parue l’an dernier, c’est près de 86 % des particuliers qui seraient contre le déploiement de ses ZFE. En cause, la crainte de voir se multiplier les inégalités sociales et territoriales.
Paris et Lyon en première ligne
En France, les ZFE fonctionnent à l’aide de vignettes dites « Crit’Air ». Pour circuler, chaque véhicule doit avoir une vignette sur son pare-brise, ce qui permet de le distinguer en fonction de son niveau d’émissions de polluants atmosphériques. Le principe est de limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre défini et selon des plages horaires déterminées.
Initialement, ce sont 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants qui étaient concernées par ces restrictions, dont cinq qui devaient interdire les véhicules Crit'air 3. Au final, elles seront deux : Paris et Lyon. Les trois autres (Strasbourg, Rouen et Aix-Marseille) ont été dispensées de cette interdiction, l’Etat estimant qu’elles ne dépassaient plus de manière régulière les seuils de dioxyde d’azote (le gaz qui sort des pots d’échappement).
Plus d'obligation de renforcement des ZFE pour 40 métropoles
Plus de40 000 décès sont imputables aux particules fines en France, et même si la qualité de l’air s’améliore, des seuils sont encore dépassés sur certains territoires français. Des études ont prouvé l’efficacité de ces ZFE qui permettraient de diminuer les pathologies (asthme ou faible poids de naissance) chez les enfants, catégorie d’âge la plus touchée par la pollution de l’air.
Pour aller plus loin :" La transition écologique Made in France”
Initialement, ces restrictions devaient concerner 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants. Désormais, elles n'ont plus d'obligation de renforcer les obligations – ce qui ne signifie pas qu'elles ne le feront pas -, mais la loi ne les oblige plus à le faire. Quant aux autres agglomérations qui n'avaient jusqu'alors aucune restriction de circulation en place, elles devront seulement à partir du 1er janvier prochain interdire les véhicules de plus de 27 ans.
© Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Source: www.linfodurable.fr