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Antibes et Le Havre : championnes du civisme urbain
Cinq étoiles. Le Graal de la propreté urbaine. Antibes (Alpes-Maritimes) et Le Havre (Seine-Maritime) viennent d’atteindre ce niveau d’excellence en rejoignant le club très fermé des villes exemplaires. Elles rejoignent ainsi Nice, Niort, Saint-Brieuc, Cannes et Metz, déjà auréolées de cette cinquième étoile. La distinction n’a rien d’anecdotique. Il s’agit d’un label méthodique et exigeant qui repose sur la mise en œuvre « de plans d’action pour améliorer durablement la propreté des espaces publics » et récompense «les moyens mis en œuvre pour diminuer la salissure obtenue par une amélioration durable des comportements des usagers», selon le référentiel officiel de l’AVPU.
À Antibes, les opérations de sensibilisation conjuguées à une réorganisation des services de nettoyage ont permis des progrès notables. Quant au Havre, sa stratégie repose sur une répression plus ciblée des incivilités et un investissement massif dans les équipements publics. Ces résultats ne tombent pas du ciel, ils sont le fruit de politiques coordonnées, d’un effort constant et d’une vraie volonté politique.
Metz, Cannes, Rennes : modèles d’exemplarité
Le cas de Metz reste emblématique. Dans la préfecture de Moselle, la rigueur est devenue norme. Un fait avait marqué les esprits : l’amende de 145 euros infligée à un enfant de 4 ans pour dépôt sauvage, un incident certes extrême, mais révélateur d’une politique de tolérance zéro. L’effet dissuasif semble fonctionner. Cannes, de son côté, déploie une campagne de communication percutante baptisée « Ici commence la mer », visant à rappeler que tout déchet urbain peut finir dans les océans.
L’approche environnementale y est couplée à des outils innovants : corbeilles bi-flux, filets anti-déchets sur les exutoires, capteurs de remplissage. La propreté y devient une affaire de technologie et d’éducation. Rennes, autre figure du haut de tableau avec quatre étoiles, mise sur la pédagogie. En 2024, la ville a constitué une brigade anti-incivilités composée de 17 agents. Un an plus tard, les effets sont mesurables. Le congrès national de l’AVPU, accueilli dans la capitale bretonne en avril dernier, a d’ailleurs salué l’engagement progressif de la ville, malgré des retours encore mitigés de certains quartiers.
Et Paris dans tout ça ? Rien.
Aucun macaron. Zéro étoile. La capitale française ne figure dans aucune des catégories du label. Un constat qui dérange, tant l’enjeu de la propreté urbaine y est quotidiennement visible et amèrement débattu. Certes, la densité, le flux touristique, les grands chantiers et la complexité du territoire parisien constituent des défis majeurs. Mais d’autres métropoles affrontent des contraintes similaires, et brillent malgré tout.
L’absence de Paris ne surprend plus, elle interroge. Où en est la stratégie municipale ? Où sont passées les promesses de modernisation des services de nettoyage, les plans anti-jet de mégots, les corbeilles intelligentes vantées par la mairie ? Il semble que la capitale souffre davantage d’un manque de coordination et de réactivité que d’un défaut de moyens.
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Source: www.greenetvert.fr