Un cargo à voile imaginé par François Gabart reliera la France aux USA en 2026
"C'est une étape symbolique qui incarne notre vision d'une navigation plus responsable et tournée vers l'avenir", a déclaré M. Gabart à l'AFP. Vela proposera "un transport de marchandises 100% à la voile » et donc sans énergie fossile, « en moins de 15 jours » entre l’Europe et les Etats-Unis à partir de la fin 2026.
L’armateur prévoit de convoyer plus de 400 tonnes par voyage, l’équivalent de 25 semi-remorques, sur des trimarans en aluminium de 67 mètres de long et 25 mètres de large entre Caen-Ouistreham et le New Jersey.
"Nous sommes très heureux d'avoir sélectionné le port de Caen-Ouistreham pour commencer à déconcentrer letransport maritime« , a déclaré Pierre-Arnaud Vallon, ingénieur et patron de l’entreprise cofondée en 2022 avec le vainqueur du Vendée Globe 2013.
Une réduction de CO2 de 96 % ?
Vela affirme pouvoir réduire de 96% les émissions de CO2 des liaisons transatlantiques grâce à ses trimarans à voile et moteurs électriques.
Avoir des ports secondaires comme attache "va nous faire gagner beaucoup de temps: les ports principaux sont aujourd'hui engorgés" a-t-il ajouté, "en mer nous irons à la même vitesse mais nous serons deux à quatre fois plus rapides que le transport maritime conventionnel sur le chargement – déchargement".
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Huit à douze rotations par an et par bateau sont attendues fin 2026 et jusqu'à un départ hebdomadaire en 2028.
Les cinq navires de la flotte battront pavillon français. "L'accès facilité au port, l'électrification des quais de Caen-Ouistreham pour recharger nos batteries et la proximité avec les entrepôts logistiques du nord et de l'Île de France" ont joué en faveur du port normand, selon M. Vallon.
Ports de Normandie a "remercié chaleureusement Vela pour la confiance accordée à son port ainsi qu'à tout son territoire" dans un communiqué publié vendredi. L'établissement public a lancé l'électrification du port de Caen-Ouistreham qui ne sera toutefois pas achevée "avant 2027" selon son service presse.
Actuellement, le transport maritime est responsable de 3% des émissions mondiales de CO2 et près de 99% des navires dédiés au transport international utilisent du fioul lourd ou du gaz naturel liquéfié. L'Organisation maritime internationale (OMI) vise une réduction des émissions de 20 à 30% d'ici à 2030 pour atteindre le zéro émission net en 2050.
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr
