Saint-Avold : l’Assemblée approuve définitivement la conversion de la centrale à charbon
Les députés ont adopté à l'unanimité, et à l'identique, un texte approuvé par le Sénat le 25 mars, très attendus par les élus locaux et les salariés dépendant de la centrale, dont certains étaient présents en tribune. En tout, quelque 500 emplois directs et indirects sont concernés.
Les écologistes se sont abstenus, soulignant que voter pour un projet qui continue d’utiliser des énergies fossiles n’était « pas un exercice facile ».
Le texte entend lever une barrière législative à un projet de conversion au gaz naturel et au biogaz, dans lequel le propriétaire du site, GazelEnergie, est prêt à s’engager. Cela viendrait concrétiser l’annonce d’Emmanuel Macron, qui avait promis en 2023 la conversion de cette centrale d'ici 2027.
2 centrales encore en activité en France
Grosse émettrice de gaz à effet de serre, la centrale de Saint-Avold est l'une des deux dernières centrales à charbon de France, avec celle de Cordemais (Loire-Atlantique), dont EDF a annoncé en septembre la fermeture sèche. Elle assure un rôle de sécurisation de l’approvisionnement en hiver lors des périodes de pointe.
Le texte prévoit un "plan de conversion" de l’installation de Cordemais, après un travail transpartisan des sénateurs de Loire-Atlantique.
Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci a salué dans son propos introductif une proposition de loi "indispensable au lancement du projet de conversion de la centrale de Saint-Avold". Mais il a souligné au-delà de ce site "l'ardente nécessité" de donner une visibilité aux acteurs de la transition énergétique en promouvant la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
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"C'est la raison pour laquelle nous souhaitons adopter, publier rapidement la nouvelle PPE sous la forme d'un décret, comme il est prévu par la loi. Nous souhaitons également adopter ce texte en respectant le dialogue avec le Parlement », a-t-il dit.
"Ce dialogue, je m'y engage et le Premier ministre s'y est également engagé. Il nous permettra d'intégrer les ajustements nécessaires qui feront suite aux débats que nous aurons ici au Parlement", a-t-il ajouté.
La présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé (LFI), a pour sa part redit la nécessité pour que les choix énergétiques soient « acceptables » qu’ils soient « débattus, votés par le Parlement ».
"Nous avons besoin d'une loi votée par les représentants du peuple pour fixer notre vision", a également estimé le communiste Julien Brugerolles.
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr