«L’écologie sera décoloniale ou ne sera pas», annonçait Malcom Ferdinand, dans son précédent livre. Aujourd’hui, le philosophe et politiste martiniquais publie S’aimer la Terre, défaire l’habiter colonial pour comprendre et interpréter le scandale du chlordécone, qui a profondément pollué les Antilles.
C’est l’un des plus gros scandale sanitaire et environnemental en France : Le Chlordécone. Cet insecticide a été massivement utilisé aux Antilles pour lutter contre le charançon du Bananier entre 1972 et 1993 alors que sa toxicité était avérée. Mais alors qu’un pays comme les USA l’interdit en 1976, il faut attendre 1990 pour que la France le retire enfin….sauf en Guadeloupe et en Martinique où il est utilisé jusqu’en 1993 avec des conséquences humaines désastreuse. Pourtant, malgré la reconnaissance de ce scandale, la France a bénéficié d’un non-lieu en janvier 2023, provoquant l’incompréhension, la colère et la défiance des habitants envers l’Etat. Mais cette pollution massive est-elle seulement un triste écocide ? Et une question revient inlassablement : Comment en-est-on arrivé là ? La réponse est plus complexe qu’on ne l’imagine et elle questionne notre rapport à la terre, au vivant, à l’homme et à sa pathétique volonté de dominer, à la fois la nature et ses propres congénères
Avec Malcom Ferdinand,ingénieur en environnement de l’University College London, docteur en Philosophie politique de l’Université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine), pour son ouvrage S’aimer la Terre, défaire l’habiter colonial, paru au Seuil.
[Lire l'article en intégralité]
Source: www.rfi.fr/fr/podcasts/cest-pas-du-vent