Christophe Béchu a été maintenu au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qu’il occupait déjà depuis juillet 2022.
©LUDOVIC MARIN/AFP
Remaniement : quel bilan pour Christophe Béchu, maintenu à la tête du ministère de la Transition écologique ?
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Ce jeudi 11 janvier, le fraîchement nommé Gabriel Attal a présenté son nouveau gouvernement. Christophe Béchu reste ministre de la Transition écologique. Après une période de discrétion, il a porté ces derniers mois plusieurs combats pour l'écologie. ID fait le bilan.
Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a présenté ce jeudi 11 janvier la constitution du nouveau gouvernement français. Parmi les changements, on note la disparition du ministère de la Transition énergétique. Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a, lui, été relégué à l’avant-dernier rang. Christophe Béchu reste à sa tête : l’occasion de faire le bilan, sur le volet écologique, de ses 18 mois de mandat.
Des actions saluées malgré les craintes du début
Issu de la droite républicaine avec un profil axé territoire, l’ancien maire d’Angers ne fait pas l’unanimité lors de sa nomination en juillet 2022. Sur X, la députée EELV (Europe Écologie Les Verts) Sandrine Rousseau déclare alors : "une chose est déjà certaine : jamais croisé @ChristopheBechu sur la moindre lutte écologiste". Il est aussi vivement critiqué pour ses prises de positions en faveur du nucléaire et de la chasse.
Un an et demi plus tard, le discours est davantage positif. FNE (France Nature Environnement) déclare ce matin au Parisien : « Christophe Béchu a l’avantage d’avoir une bonne qualité d’écoute et de connaître ses dossiers ». L’association se réjouit qu’il n’y ait pas encore un changement à la tête du ministère, ce qui évite de « prendre du temps pour nouer une nouvelle relation et aborder les vraies problématiques ».
Il est aussi souvent salué pour ses déplacements auprès de la population, comme lors de la tempête Ciaran en novembre ou dans le Pas-de-Calais lors des inondations de ces derniers jours. Il a également effectué à l’automne un Tour de France de l’écologie pour présenter les nouvelles mesures du gouvernement en la matière.
En octobre 2023, l’ONG CITEPA (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique) annonce que les émissions de gaz à effet de serre de la France ont baissé de 4,3% sur les neuf premiers mois de l’année.
Je tiens à remercier le Président de la République @EmmanuelMacron et le Premier ministre @GabrielAttal pour leur confiance renouvelée.
Comme depuis un an et demi à la tête du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, je poursuivrai mon engagement…
— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) January 11, 2024
Ses mesures écologiques sur les derniers mois
Le ministre se montre pourtant discret lors de ses premiers mois. Nommé en pleine canicule à l’été 2022, il alerte mais ne prend aucune mesure. Cela change en 2023 : il annonce un plan canicule et évoque des mesures d’adaptation des journées de travail.
En mai, il se bat contre le plastique en accueillant avec l’UNESCO des négociations pour un traité international contre le plastique. À cette occasion, il évoque l’idée d’un "GIEC du plastique". Pourtant, il annule en octobre la généralisation de la consigne pour recyclage, considérant alors avoir confiance dans les promesses des localités pour gérer le plastique sans avoir recours à cette mesure.
En août dernier, il lance le plan eau qui accompagne les industriels dans une gestion plus sobre de l’eau. Alors qu’il était resté discret sur le sujet, il annonce en novembre qu’il prendra part au sommet des océans qui se déroulera le 7 juin 2025, à Nice.
En octobre, Christophe Béchu appuie fortement le ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Ce dispositif a pour objectif de « mieux prendre en compte les conséquences environnementales lors de la construction et de l’aménagement des sols », selon le site de la république vie-publique.fr.
Pour ce qui est des transports, le ministre soutient le plan vélo et marche en novembre 2023. Revient aussi souvent la question de l’investissement dans le ferroviaire. En novembre 2022, il promettait des dizaines de milliards d’euros. Elisabeth Borne a présenté un plan de 100 milliards d’euros d’ici 2040. Une avancée importante lorsqu’on sait que le transport est le secteur qui pollue le plus en France, avec une part bien plus élevée que la moyenne mondiale.
Dernièrement, lors de la COP28, il présente les objectifs de la France en matière de biodiversité, notamment pour la protection des forêts, des pôles et glaciers et des océans. Il déplore ensuite en conseil des ministres les résultats de la COP. Il les juge insuffisants : « Pas de mention du 1,5 °C, pas d’engagement à sortir des fossiles mais des phrases sur la diminution qui donnent beaucoup de place à de la souplesse », regrette-t-il.
Le ministre proche d’Edouard Philippe a donc pris son envol ces derniers mois. Peut-être même un peu trop, selon la revue angevine La Topette, qui épingle ses multiples trajets intérieurs en avion. L’opinion publique n’a pas apprécié cet écart, mais Christophe Béchu a assuré qu’il les assumait.
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Source: www.linfodurable.fr