Le 18 novembre 2025, Paul Belmondo a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux, dénonçant le tarif du stationnement dans Paris. Même avec une voiture électrique, il dit avoir déboursé 12,50 € pour une heure de stationnement, mettant en cause la politique municipale actuelle. Une situation qui révèle un paradoxe croissant dans la tarification du stationnement dans la capitale.
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Une R5 électrique facturée comme un SUV
« C’est génial, j’ai acheté un véhicule électrique. Une R5, vous savez, une petite voiture. (…) Elle pèse 1 tonne 950 (…) Je viens de payer le stationnement. 12,50 de l’heure. (…) Ça me fait mal au cul mais je vous remercie. Et vive la mairie de Paris, continuez comme ça Hidalgo. » Voilà ce qu’a déclaré Paul Belmondo dans une vidéo publiée le 18 novembre 2025. Dans son message, partagé par Le Figaro, l’ancien pilote expose sa surprise devant le prix exigé malgré les caractéristiques de sa voiture : une Renault 5 électrique, dont il précise le poids – 1 950 kg – légèrement en dessous de la barre des 2 000 kg, seuil crucial dans la réglementation parisienne.
Or, selon le site officiel de la Ville de Paris, les voitures électriques de moins de 2 tonnes bénéficient normalement de la gratuité sur les places de stationnement en surface. Pourtant, dans ce cas précis, Paul Belmondo s’est vu facturer 12,50 €/heure, un tarif normalement réservé aux véhicules considérés comme « lourds ». La grille tarifaire, entrée en vigueur le 1ᵉʳ octobre 2024, distingue très clairement trois types de motorisation et deux classes de poids. Dans les arrondissements 12 à 20, où la scène semble s’être produite, le tarif horaire pour un véhicule électrique « lourd » est fixé à 12 € par heure, soit 144 € pour 12 heures de stationnement.
Tarification à Paris : une usine à gaz ?
Depuis l’automne 2024, la mairie de Paris a mis en œuvre une réforme du stationnement visant à dissuader l’usage des SUV et véhicules encombrants, même électriques. Selon Le Monde, les voitures électriques de plus de 2 000 kg sont désormais soumises aux mêmes contraintes tarifaires que les véhicules thermiques lourds. L’intention est louable : encourager les véhicules plus légers, réduire l’emprise automobile sur l’espace public, limiter la pollution de l’air et visuelle. Mais dans les faits, la distinction de poids devient une source de confusion, comme le montre la situation vécue par Paul Belmondo.
Celui-ci affirme que sa Renault 5 électrique pèse 1 950 kg, ce qui, selon les textes, devrait lui permettre de bénéficier de la gratuité. Pourtant, la facturation reçue suggère que son véhicule a été classé dans la catégorie supérieure, celle des « lourds ». Est-ce une erreur d’identification ? Une approximation du système ? Ou bien un défaut de mise à jour des fichiers des plaques d’immatriculation ? Quoi qu’il en soit, l’expérience de l’ancien pilote révèle une zone grise dans l’application d’un règlement censé être clair.
Quand le stationnement devient un levier politique
Le stationnement, à Paris, n’est plus une simple question de place. C’est désormais un outil politique. Anne Hidalgo, maire de Paris, a clairement affiché son ambition de « désintoxiquer » la capitale de la voiture individuelle. Cette politique passe notamment par la tarification dissuasive. Ainsi, les visiteurs circulant dans les 1ᵉʳ à 11ᵉ arrondissements doivent s’attendre à des tarifs allant jusqu’à 18 €/heure, et 12 €/heure dans les 12ᵉ à 20ᵉ arrondissements. Ces montants, cumulés sur une journée, peuvent atteindre respectivement 216 € et 144 €, ce qui n’est pas anodin, même pour des véhicules dits « propres ».
Pour un résident non enregistré, ou un utilisateur occasionnel, la facture devient vite salée, sans parler des risques d’amendes en cas d’oubli ou de non‑paiement. La mairie assume cette stratégie, la considérant comme un levier d’action efficace pour transformer les usages. Toutefois, cette politique suscite des critiques, notamment lorsqu’elle semble frapper injustement des véhicules pourtant conformes au cahier des charges de la transition écologique. C’est précisément ce que pointe Paul Belmondo dans son intervention : « Continuez comme ça, Hidalgo », lâche‑t‑il ironiquement, soulignant l’absurdité d’un système qui pénalise même les conducteurs responsables.
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Source: www.greenetvert.fr
