Qu’est-ce que le gaz vert ?
Principalement produit en métropole, le gaz vert est dorénavant majoritairement épuré en biométhane pour être injecté dans les réseaux de gaz naturel. Désormais, et selon le gouvernement, c'est près de 46 % de l'énergie qui est produite à partir de biogaz. Ce gaz »vert »se veut être une alternative au gaz naturel. Mais quel est son processus de fabrication ?
Une fermentation des matières organiques
Le biogaz est obtenu après un processus de méthanisation, un procédé divisé en trois catégories selon l’origine et le traitement des déchets. La première catégorie, dite « agricole » représenterait 70% du processus de méthanisation français. Il s’agit de priver le fumier, ou le lisier d’oxygène et d’attendre que des bactéries fermentent, ce qui crée du gaz. Le seconde, la méthanisation des boues de station d’épuration, et la dernière, celle du stockage de déchets non dangereux-, usé essentiellement pour la production d’électricité-.
La méthanisation : une méthode qui présente des avantages et des inconvénients
Les avantages de la méthanisation sont divers. Le premier est la valorisation écologique des déchets. Le but est de produire une énergie renouvelable pouvant se substituer aux énergies fossiles afin de contribuer à un futur système énergétique 100% renouvelable.
Second avantage, assurer un revenu supplémentaire aux éleveurs, pour lesquels la méthanisation est devenu une véritable activité. Pour le ministère de la Transition écologique, ‘"la filière biogaz contribue pleinement aux objectifs de la transition énergétique pour la croissance verte" et selon le cabinet Carbone 4, ce gaz vert réduirait de 80% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au gaz naturel.`
Pour aller plus loin :" La transition écologique Made in France”
Problème, un rapport sénatorial de 2021 pointait du doigt le fait que la méthanisation pouvait prendre le pas sur l’agriculture. Le risque serait de générer « une compétition de l’utilisation des terres et devenir une source de profit pour les grands groupes, plutôt qu’un procédé de valorisation des déchets agricoles au service des agriculteurs et agricultrices. »Cette technologie présente aussi des risques d’incidents et de pollution importants. Par exemple, le débordement d'un méthaniseur en 2020 à Châteaulin (29) avait pollué un cours d’eau à l’ammoniac, privant ainsi d’eau potable 18000 personnes durant plusieurs jours.
Toutefois, la filière du gaz vert, c'est aussi une croissance fulgurante en France : elle a généré un chiffre d'affaires de 840 millions d’euros en 2019.
Source: www.linfodurable.fr
