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Le Kazakhstan, le nouveau centre industriel, minier et logistique du monde
Le Kazakhstan, richement doté en ressources et situé au cœur du Corridor transcaspien, voie logistique majeure connectant l’Asie à l’Europe, met en musique une stratégie d’attractivité centrée sur l’exploitation minière, la transformation locale et le développement des infrastructures de transit. Les annonces récentes — carte moderne des sous-sols opérationnelle dès 2026, découverte de gisements de terres rares et ventes de droits miniers — offrent autant de signaux concrets pour les investisseurs, à la veille du « Kazakhstan Global Investment Roundtable».
Le potentiel géologique du Kazakhstan est désormais connu, et il est considérable. Les autorités régionales de Karaganda ont récemment fait état de réserves prospectives de terres rares de 28,2 millions de tonnes sur le gisement de Kuirektykol, un volume qui attire immédiatement l’attention des secteurs de haute technologie et d’énergie. Parallèlement, KazMunayGaz et les services géologiques nationaux évoquent des ressources prospectives en hydrocarbures équivalentes à76 milliards de tonnes, chiffre qui souligne l’ampleur du potentiel encore à explorer.
Pour transformer ces ressources en projets monétisables, l’État accélère la rénovation des outils de gouvernance géologique. Le gouvernement a annoncé la création d’une carte moderne des sous-sols (aéro-géophysique, géochimie, spectre satellite), avec démarrage des travaux prévu en 2026 et partenariats internationaux pour la gestion des analyses géo-analytiques.Cette modernisation, couplée à des enchères publiques — dont la vente de droits sur 19 gisements pour 5,3 milliards de tenges début 2025 — indique une volonté de libéralisation encadrée et de transparence pour attirer des investissements directs étrangers.
La découverte et l’évaluation de grands gisements de terres rares modifient l’équation industrielle du Kazakhstan : au-delà de l’extraction, l’enjeu est d’installer une capacité de traitement et de métallurgie locale pour capter une plus grande part de la valeur ajoutée.Cependant, comme le notent des spécialistes et la presse sectorielle, le chemin entre découverte et export industriel est long : investissements en infrastructures, accréditation des laboratoires (accords avec laboratoires internationaux cités par la presse locale), conformité environnementale et formation de compétences locales sont nécessaires pour transformer ces ressources en revenus durables. Le Roundtable du 31 octobre offre donc une fenêtre pour aligner capitaux privés, institutions financières internationales et projets publics-privés autour d’un calendrier de transformation industrielle.
Une étoile ascendante sur la scène industrielle mondiale
L’industrie au Kazakhstan traverse une phase ascendante et présente aujourd’hui un profil particulièrement attractif pour les investisseurs. La production industrielle affiche une dynamique robuste : l’indice de production industrielle a progressé de plus de 7% sur les huit à neuf premiers mois de 2025, signe d’une reprise soutenue et d’une montée en gamme des capacités manufacturières.
Le pays enregistre également une forte croissance macroéconomique, avec un PIB en expansion et un effet d’entraînement notable des secteurs manufacturier, des transports et de la construction, qui alimentent la demande intérieure et la capacité d’absorption d’investissements. Parallèlement, le pays intensifie les investissements stratégiques dans les filières à haute valeur ajoutée comme le développement de la métallurgie et la montée de la production locale d’articles technologiques. Les statistiques mensuelles confirment des gains significatifs de productivité et un accroissement des volumes manufacturiers, notamment dans l’industrie légère et l’électronique, ce qui renforce la compétitivité du pays à l’export. Enfin, la coopération industrielle internationale se matérialise par des dizaines de projets bilatéraux et conjoints, qui amènent financements, technologie et chaînes d’approvisionnement.
Le Kazakhstan bénéficie d'une position unique sur le Corridor transcaspien, qui relie la Chine à l'Europe
Le Kazakhstan mise sur son rôle de hub logistique entre Chine et Europe.Le Corridor transcaspien, qui relie la Chine, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie et l'Europe, vise des volumes opérationnels concrets : plans pour 2,5 millions de tonnes en 2025 et une montée progressive des trains et conteneurs dans les années suivantes. Des accords récents entre pays du corridor, ainsi que des annonces bilatérales (Chine-Kazakhstan, Géorgie-Kazakhstan), confirment la volonté d’accélérer les capacités ferroviaires et portuaires.
Dans les faits, le trafic via le Corridor transcaspien demeure encore mesuré en valeur monétaire mais en forte croissance : la valeur du commerce liée au corridor est passée à 4,5 millions de dollars l’an dernier, avec un objectif d’environ 5 millions en 2025. Pour les investisseurs, le facteur décisif sera la capacité du Kazakhstan à accélérer la modernisation de ses terminaux maritimes à Aktau, à standardiser les procédures douanières et à financer des partenariats logistiques afin d’absorber des volumes de conteneurs, qui pourraient atteindre plusieurs dizaines de milliers de TEU dès 2025–2026.
Avec son immense territoire, le Kazakhstan se voit en puissance agricole majeure
L’agriculture au Kazakhstan affiche de solides performances sur les douze derniers mois, alimentant un climat favorable aux investissements étrangers. Selon le ministère de l’Agriculture, la production brute agricole a augmenté de 3,7% au premier semestre 2025, avec une croissance marquée dans les cultures (+14,5%) et, dans une moindre mesure, dans l’élevage (+3,2%). Le pays diversifie ses surfaces : la superficie emblavée en 2025 a atteint 23,7 millions ha, et l’aire consacrée aux oléagineux a été accrue de 500.000 ha, tandis que l’utilisation des céréales a été réduite pour privilégier des cultures à plus forte valeur ajoutée.
Le Kazakhstan mise par ailleurs sur des technologies d’agriculture de précision — drones, IA, surveillance par satellite — cela, afin d'augmenter les rendements de 10 à 15% et à réduire la consommation d’eau de 25%. Dans l’élevage, le cheptel bovin affiche 9,6 millions de têtes. Enfin, les investissements en immobilisations dans l’agro-alimentaire ont bondi de 26,5% pour atteindre 442,7 milliards de tenges au 31 juillet, dont 104,2 milliards dédiés à la transformation alimentaire (+48%). Ainsi, Kazakhstan ne se contente plus de cultiver, mais aspire à transformer, exporter et intégrer ses chaînes de valeur agricoles — un message fort pour les investisseurs internationaux intéressés par un secteur en pleine modernisation.
Le « Kazakhstan Global Investment Roundtable », vitrine des opportunités au coeur de l'Asie centrale
Vous l'aurez compris : le Kazakhstan combine une position logistique unique, des ressources minières convoitées, des capacités industrielles et des denrées alimentaires demandées à l'international. Le « Kazakhstan Global Investment Roundtable » du 31 octobre 2025, à Astana, doit permettre d’aligner ces ambitions : les autorités présentent des instruments (garanties, programmes régionaux, ventes de licences récentes), tandis que le monde financier et industriel est invité à se projeter dans des les nombreuses opportunités offertes.
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Source: www.greenetvert.fr
