Les Français et le numérique : augmentation de la consommation d’énergie en 2022
L’Arcep (Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des Postes et de la Distribution de la Presse) publie ce jeudi 21 mars son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable« . Cette troisième édition étudie la consommation énergétique du numérique en France sur l’année 2022. Pour ce faire, l’Arcep a recueilli les données des quatre principaux opérateurs télécoms. L’étude vise à informer les citoyens, identifier les activités énergivores, inciter les acteurs au changement et suivre l’évolution des données.
Plusieurs facteurs d'augmentation malgré quelques bonnes pratiques
Alors que les émissions totales de gaz à effet de serre baissent de 2,7 % en 2022 en France, celles des quatre principaux opérateurs télécoms augmentent de 2 % et atteignent 382 000 tonnes de CO2. La consommation énergétique des réseaux est en partie en cause, avec une augmentation de 7 %. Alors que celle des réseaux fixes diminue, grâce à la transition du réseau en cuivre vers la fibre, celle des réseaux mobiles augmente de 14 %.
De même, les box et les décodeurs consomment au total 3,3 TWh, soit 0,7 % de la consommation d’électricité totale en France. Cette augmentation n’est pas due à l’utilisation qui en est faite, mais plutôt au type de modèle. L’Arcep recommande de transitionner vers des modèles davantage éco-conçus.
Concernant la mise sur le marché d’appareils numériques, l’enquête note une diminution de la part de reconditionnés vendus par les opérateurs télécoms. En effet, ils ne représentent que 4 % du total des ventes. En comparaison, les autres canaux de distribution d’appareils numériques vendent 25 % de reconditionnés. De plus, le nombre total d’équipements numériques vendus diminue, réduisant l’empreinte carbone des fabricants. Néanmoins, l’Arcep pointe que cette diminution est compensée par la taille des écrans, qui augmente.
Enfin, l’enquête se penche sur les centres de données, dont l’utilisation augmente en 2022, notamment du fait du recours à l’externalisation. Ces centres émettent 95 000 tonnes de CO2, soit 14 % de plus que l’année précédente. Leur consommation d’eau augmente également de 20 % pour atteindre 482 000 m3.
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Source: www.linfodurable.fr
