Les 8 choses à emporter pour un sac de plage zéro déchet
Gourde, crème solaire, bee wrap… voici les 8 objets pour allier détente et écologie à la plage.
Table des matières
Le sac en tissu
Avant de remplir son sac, il est important de bien le choisir. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 22 millions de tonnes de plastique ont été rejetées dans l’environnement en 2019, dont 6 Mt dans les cours d’eau, lacs et océans. Les Nations unies ajoutent dans leurs études que les plastiques représentent « au moins 85 % du total des déchets marins ».
Ces taux de pollution plastique pourraient être réduits en adoptant un geste simple : prendre un sac en tissu plutôt qu’un sac en plastique, en particulier à usage unique. En effet, selon l’OCDE, 12 % de ces 22 millions de tonnes de déchets plastique sont dus à la perte de microplastiques que des chercheurs ont trouvés dans l’eau et sur la plage.
Dans sa dernière étude, les chercheurs du ministère de la Transition écologique ont calculé qu’environ 20 % des déchets trouvés sur les littoraux français sont des microparticules de plastique.
Une gourde réutilisable
Dans la même idée, les bouteilles en plastique sont à proscrire. Elles sont d’ailleurs parmi les déchets les plus trouvés sur les plages françaises, selon le ministère de la Transition écologique. Ils représenteraient environ 6 % des déchets analysés.
Privilégiez donc les gourdes en inox ou en verre. En plus de conserver la fraîcheur de la boisson, elles ne libèrent pas de microparticules, contrairement aux gourdes en plastique réutilisables.
Les couverts
L’alimentation est la partie la plus polluante du séjour à la plage. L’ONG No Plastic In My Sea montre dans une étude que l’augmentation de la vente alimentaire à emporter (+ 11 points en 2021) a des conséquences sur la pollution plastique. « La consommation nomade présente un risque supérieur de fuite dans l’environnement et de dépollution », précise l’ONG.
Ainsi, ID conseille d’emmener dans son sac des couverts en inox, en bambou ou en silicone. Ces trois matériaux sont considérés comme les moins polluants et dangereux pour la santé.
Le Bee Wrap ou les emballages réutilisables
Avec l’alimentation vient aussi le problème des emballages. Certains peuvent être évités ou remplacés par des alternatives plus respectueuses de l’environnement. C’est le cas du « bee wrap », qu’on pourrait traduire en français par emballage alimentaire à la cire d’abeille.
C’est un tissu, généralement en coton, enduit de cire d’abeille et d’huile végétale, avec parfois de la résine naturelle comme de la résine de pin. Ces ingrédients rendent le tissu malléable, adhérent et imperméable.
Le bee wrap est une alternative éco-responsable au film plastique et à l’aluminium, source de pollution. Il permet à la fois de conserver les aliments et de couvrir les contenants.
De plus, la cire d’abeille est un agent antibactérien. Une fois sa fin de vie atteinte vers les un an d’utilisation, il peut être composté.
Les emballages plastiques alimentaires comptent pour environ 4 % des déchets sur les littoraux, selon le ministère de la Transition écologique.
Le verre ou la tasse réutilisable
Le premier argument pour emmener un verre ou une tasse réutilisable est le même que pour les couverts : éviter les déchets, en particulier de microplastiques.
Mais, peu de gens le savent, amener ses propres contenants peut se révéler être un avantage financier. L’ONG Zero Waste France rappelle les principes de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) de 2020. Selon ce texte, « le consommateur peut être servi dans un contenant réutilisable qu’il apporte, à condition que celui-ci soit propre et adapté à la nature du produit ».
Pour inciter à ce type de pratique, les commerçants, sur la base du volontariat, peuvent proposer des réductions ou des promotions. De quoi payer sa glace ou sa boisson moins chère, à condition de la prendre à emporter et surtout que le vendeur accepte d’offrir un avantage.
La crème solaire minérale
Une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives a révélé que 25 % de la quantité de cette crème appliquée partiraient dans l’eau pendant la baignade. Les substances les plus problématiques sont les filtres chimiques tels que l’oxybenzone (benzophénone-3), l’octinoxate ou l’octocrylène.
Elles sont responsables notamment de la mort des coraux ou encore de perturbations sur le cycle reproductif de certaines espèces de poissons.
Certains fabricants ont orienté leur production vers la fabrication de crèmes sans filtres chimiques en les remplaçant par des filtres minéraux, supposément moins dangereux pour l’environnement même si cela n’est pas encore prouvé.
En plus d’éviter les filtres chimiques, pensez à acheter des crèmes en formats rechargeables ou solides pour encore moins de déchets.
Le savon ou shampoing solide dans une boite
Certaines plages mettent à disposition des baigneurs des douches pour se rincer le corps. Si vous souhaitez en profiter pour vous laver, privilégiez les savons et shampoings solides.
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Souvent vendus dans des boites réutilisables ou des emballages recyclables, ils sont légers, compacts et permettent de réduire ses déchets plastiques.
Les jeux réutilisables
Plage ne rime pas toujours avec baignade. Seul, en famille ou entre amis, amener un jeu peut également être l’occasion de passer un bon moment.
Souvent fabriqués en plastique, les jouets sont également une source de pollution et de déchets. C’est en particulier le cas des jouets de mauvaise qualité qui libèrent plus facilement des microparticules de plastique dans l’eau et des jouets électroniques, avec des piles par exemple, comme le rappelle l’éco-organisme Écomaison en partenariat avec l’ADEME.
Ainsi, livres, magazines, jeux en bois, cartes sont de rigueur pour passer un été dans le respect de l’environnement.
Mention honorable
Il y a quelques mois, le cendrier de poche aurait figuré parmi ces recommandations. Les mégots figurent en 7ᵉ position dans la liste des 10 déchets les plus trouvés sur les plages, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. Or, depuis le 1ᵉʳ juillet 2025, il est interdit de fumer sur les plages pendant la saison balnéaire. Une mesure qui vise à protéger la santé des individus et de la planète.
Source: www.linfodurable.fr