Le collectif des « villes à 50°C » en quête de solutions contre les chaleurs extrêmes
Partant du constat que des villes comme Paris pourront connaître despics de chaleur à 50°C dans les décennies à venir, ce collectif, cofondé par les groupes Seqens et CDC Habitat, entend mettre en commun les innovations du secteur avec pour objectif d’adapter d’ici 2030 10 % des logements en France et 30 millions de m2 dans le tertiaire.
« L’été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré (…) Il est donc essentiel de travailler en priorité sur la décarbonation, mais aussi sur des logiques d’adaptation pour se préparer à un climat qui se dérègle », a expliqué lors d’un point presse Christophe Rodriguez, directeur général adjoint du cabinet A4MT, qui accompagne la démarche.
Selon lui, la France en est encore "au balbutiement de la prise en compte du confort d'été", avec des logements qui ont parfois "un super DPE » (diagnostic de performance énergétique, ndlr) mais présentent « un mauvais confort d’été parce qu’il peut y avoir un effet thermos« .
Les membres du collectif (Altarea, Bouygues Immobilier, Vinci Immobilier, Icade, Carbone 4, Cerema, etc) entendent eux "systématiser un réflexe d'adaptation dans chaque acte de rénovation et de construction".
Accélérer les bonnes pratiques
Concrètement, il s'agit d'expérimenter des solutions et de tester "des niveaux d'ambition" pour accélérer les bonnes pratiques, voire aboutir à des changements de réglementation.
"On voit qu'en Ile-de-France, on n'est pas dans une culture aussi forte en termes d'adaptation que dans le sud de la France", a reconnu Marion Oechsli, directrice générale de Seqens, relevant l'absence de volets aux fenêtres de certaines résidences.
"L'objectif est également de faire en sorte que les travaux d'adaptation s'intègrent dans des programmes de réhabilitation déjà programmés", a expliqué de son côté Clément Lecuivre, directeur général de CDC Habitat.
La Ville de Paris, dont l'adjoint au Logement Jacques Baudrier a fait état d'une "explosion de la rénovation de bâtiments« , souhaite passer de 5 000 rénovations de logements par an à 15 000 dans deux ans puis 40 000 en 2030.
A lire aussi : Climat : Vers une "hybridation des approches low-tech et high-tech" pour bâtir les villes de demain ?
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr