La Banque postale anticipe déjà un réchauffement de la planète au-delà de 1,5°C
"On sait qu'on va être au-dessus d'1,5 degré, on le sait, on sait que la planète va être beaucoup plus chaude« , a déclaré M. Dedeyan, en référence à un des objectifs de l’Accord de Paris de 2015.
L’alliance bancaire pour le climat (NZBA), dont LBP fait partie comme l’ensemble des grandes banques françaises, a d’ailleurs revu ce mois-ci ses ambitions en ce sens : elle a révisé à la baisse ses critères pour viser désormais une limitation du réchauffement « bien en dessous de 2°C » d’ici 2050.
Des pertes de valeur considérables
La montée de la température "va faire prendre conscience à nos concitoyens qu'il y a un vrai risque si on ne combine pas l’atténuation et l’adaptation » au réchauffement climatique, a souligné M. Dedeyan.
Le risque principal brandi par le dirigeant est celui d'une perte de valeur de certains actifs, à commencer par les biens immobiliers.
"Que vaudra un appartement parisien au dernier étage d'un immeuble avec un toit en zinc quand les journées à plus de 50 degrés sont majoritaires au sein des mois de printemps et d'été ?", a-t-il interrogé.
Pour aller plus loin :Comment la France se prépare-t-elle à la montée des eaux ?
À ses côtés, le président du Crédit Mutuel Arkéa, qui rassemble notamment les caisses du Crédit Mutuel de Bretagne et du Sud-Ouest, a pris l'exemple des "prêts immobiliers dans le Morbihan pour de très belles maisons en risque de submersion marine à peu près à 100 % dans 30 ans et qui se vendent à des prix jamais vus« .
Maintenir la CSRD
M. Carmona a par ailleurs défendu la CSRD, « probablement la règlementation la plus intelligente qu’on pouvait créer (…) dans le domaine de la mesure, de l’impact » des entreprises sur le changement climatique.
Cette directive européenne, dont l'application a été en partie décalée début avril par le Parlement européen, vise à harmoniser la publication de données socio-environnementales par les entreprises.
Le report "risque de nous emmener dans une logique (…) de dilution et finalement d'incertitude pour toutes les parties prenantes", a déploré M. Carmona.
Le président d'Arkéa a également milité pour un accompagnement de la transition climatique à l’échelon local et attentif à la justice sociale.
"Quitte à être caricatural, on va dire qu'on préfère financer des travaux d'isolation dans un pavillon qui coûte 150 000 euros que financer une Tesla", a-t-il lancé.
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr
