Intelligence artificielle et tech durable à l’honneur pour la 8e édition de VivaTech
Pour sa 8e édition, le salon, qui se tiendra jusqu'à samedi à la Porte de Versailles, s'attend à une affluence au moins égale à 2023, soit 150.000 visiteurs, avec plus de 11.000 représentants de start-up et au moins 2.500 investisseurs.
L’IA sera sur toutes les lèvres, avec des intervenants comme Dario Amodei, co-fondateur d’Anthropic, Arthur Mensch, patron et co-fondateur de la pépite française Mistral AI, ou encore Yann Le Cun, directeur du laboratoire de recherche sur l’intelligence artificielle du groupe Meta.
"Nous allons rentrer dans le dur. Nous voulons arrêter les discussions théoriques sur l'intelligence artificielle et être dans des innovations concrètes", a assuré à l'AFP François Bitouzet, directeur général de VivaTech.
L'entreprise américaine OpenAI, qui a lancé la vitrine grand public du secteur ChatGPT, sera présente et devrait faire des démonstrations de sa nouvelle version à même de tenir des conversations orales et fluides avec ses utilisateurs.
Les visiteurs pourront aussi découvrir une prothèse de main alimentée par l'IA (Esper Bionics), une start-up qui utilise l'intelligence artificielle pour accélérer la découverte et la réutilisation de médicaments (Vitafluence) ou encore une société qui utilise l’IA pour identifier des fausses informations (Everdian).
Les investissements dans l'intelligence artificielle générative à l'échelle mondiale sont passés de 1,3 milliard de dollars en 2022 à 17,8 milliards de dollars en 2023, selon un rapport récent de l'OCDE.
"Tsunami d'IA"
Face à ce "tsunami d'IA", Ben Wood, directeur de recherche chez CCS Insight recommande la prudence. "On doit parvenir à en expliquer clairement les avantages pour les consommateurs parce qu'on s'approche rapidement d'une lassitude de l'IA", souligne-t-il auprès de l'AFP.
La tech durable sera aussi une thématique centrale du salon, avec des entreprises comme la start-up française Value Park, qui utilise l'eau de mer profonde pour refroidir les bâtiments, et un focus sur les nouvelles mobilités avec la présence de Tesla par exemple.
Parmi les autres vedettes attendues se trouvent John Kerry, ex-émissaire pour le climat du président Joe Biden et ancien secrétaire d’Etat américain, mais aussi Linda Yaccarino, directrice générale de X, ou encore la présidente de la messagerie Signal, Meredith Whittaker.
Le programme comprend aussi des dirigeants français comme Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, et Christel Heydemann, à la tête d'Orange, ainsi que des figures européennes comme Thierry Breton, commissaire en charge du Numérique, et Charles Michel, président du Conseil européen.
L'événement entend mettre l'accent sur l'international, un aspect qui n'avait "pas été assez développé" jusque-là, selon François Bitouzet. "Cette fois-ci, 120 pays seront représentés, 40 pavillons nationaux", a-t-il indiqué, avec une augmentation de 30% du nombre de pays européens par rapport à l'année dernière.
Après la Corée du Sud et l'Inde les années précédentes, le Japon est l'invité d'honneur avec une quarantaine de représentants de l'écosystème technologique du pays. VivaTech a aussi pour objectif d'avoir 45% de femmes sur scène, celles-ci étant notoirement sous-représentées dans le secteur.
Pour aller plus loin :"Ecologie : gagner plus, dépenser moins”.
"C'est un enjeu à la fois de représentativité mais surtout de pertinence", note M. Bitouzet, afin de montrer "que les femmes ont leur place". La présence du président Emmanuel Macron, qui se rend chaque année à cet événement, n’a pour sa part pas encore été confirmée pour cette édition 2024.
Avec AFP.
Source: www.linfodurable.fr