Fin de l’ADSL : le plan de fermeture progressive du réseau cuivre a débuté
Au service des Français depuis plus de 50 ans, le réseau cuivre a commencé à être démantelé le mois dernier. Installé à partir des années 70, il a d’abord été le support de la technologie RTC (Réseau Téléphonique Commuté), permettant d'amener le téléphone fixe dans la plupart des foyers français.
Depuis les années 90, il est le support de l’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line, ou raccordement numérique asymétrique en français), qui permet de bénéficier via une box du téléphone, d’Internet et de la télévision en simultané.
Mais le réseau cuivre est en bout de course et Orange, son propriétaire, a déjà commencé son démantèlement. Devenu vétuste, il est exposé aux aléas climatiques et à l’humidité et coûte très cher à entretenir : environ 500 millions d’euros par an selonLe Monde. Quant à ses performances, elles ne font pas le poids face à celles de la fibre optique.
En France, 80 % des locaux sont aujourd’hui raccordés à la fibre, qu’il s’agisse de logements personnels ou d’établissements professionnels. Cette tendance, déjà bien implantée auparavant, s’est accélérée depuis la crise sanitaire et la généralisation de pratiques comme le télétravail et les appels vidéos.
Du point de vue de la consommation énergétique, la fibre est également avantageuse, puisqu’elle consomme jusqu’à 3 fois moins que le réseau cuivre.
Des fermetures progressives
Les fermetures du réseau sont prévues par lots de bâtiments et sont échelonnées jusqu’en 2030. Un module de recherche mis en place par le gouvernement permet de connaître la date de démantèlement prévue dans chaque commune de France. Des fermetures commerciales ont d’abord lieu, empêchant de nouvelles personnes de souscrire un abonnement ADSL, suivies par les fermetures industrielles.
Les fermetures du réseau sont prévues par lots de bâtiments et sont échelonnées jusqu’en 2030.©jechange
Si la plupart des foyers français ne seront pas affectés par cette fermeture, ceux qui continuent d’utiliser l’ADSL sont invités à contacter leur opérateur afin de s’assurer que leur logement est éligible à la fibre optique. Une carte interactive sur le site de l’Arcep permet d’accéder à cette information. Les locaux non éligibles à la fibre peuvent bénéficier sous conditions d’un financement de l’État dans le but de s’équiper d’une alternative par satellite ou 4G fixe.
Pour aller plus loin :“L’écologie à la maison”
Cette transition peut toutefois avoir un impact financier significatif pour les foyers les plus modestes. La fibre a un coût légèrement supérieur à l’ADSL, variable selon les abonnements et justifié par son débit bien plus élevé (100Mbit/s contre 8 à 16 Mbit/s).
Le principal surcoût a lieu au moment de l’installation de la fibre dans un bâtiment. Des travaux ne sont pas toujours nécessaires à sa mise en place, mais si c’est le cas, ils ne sont à la charge de l’opérateur que s'ils se situent sur l’espace public. S’ils sont également requis sur un terrain privé, c’est au propriétaire de s’en acquitter. La charge financière de ces travaux peut aller jusqu’à 300 euros.
Source: www.linfodurable.fr