Comment faire baisser l’empreinte carbone de sa raclette ?
Plat montagnard d’hiver par excellence, la raclette est appréciée pour son aspect convivial et réconfortant. Seulement, entre charcuterie et fromage, elle est principalement constituée d’aliments dont la production émet beaucoup de gaz à effet de serre (GES), responsables du changement climatique. En effet, selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’élevage est à l’origine de 14,5 % des émissions mondiales de GES.
Si les personnes soucieuses de limiter leur empreinte carbone peuvent opter pour l’arrêt complet de sa consommation, cet effort peut s’avérer difficile pour les plus gourmands. Pour continuer à goûter aux plaisirs du fromage coulant sur une pomme de terre moelleuse, il existe des versions de la raclette moins nocives pour l’environnement.
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La raclette suisse : une version végétarienne
Au risque de décevoir nombre de Français, la raclette n’est pas un plat savoyard. Comme le fromage qui porte son nom, elle vient en réalité de nos voisins helvètes, en particulier des montagnes ducanton du Valais. Là-bas, ce plat fétiche est devenu traditionnel au Moyen-Âge. C’est par sa proximité géographique, notamment par les Alpes, que la région française de la Savoie s’est peu à peu emparée de la recette fromagère. Ce faisant, les Français ont ajouté au plat mythique de la charcuterie, spécialité de l’Hexagone.
En effet, les Suisses consomment en général la raclette sans viande, misant tout sur des pommes de terre et un fromage de qualité. L’ADEME (Agence de la transition écologique) calcule que la viande rouge en France représente 8 % de ce que nous consommons mais 59 % de l’empreinte carbone de notre alimentation. Une raclette végétarienne permet donc de baisser considérablement l’empreinte carbone de son assiette. En revanche, les cornichons et autres condiments vinaigrés sont acceptés dans la recette valaisanne.
La raclette colorée aux légumes (de saison !)
Pour celles et ceux que la raclette bi-ingrédients ne convainc pas, une autre option consiste à remplacer la viande par des légumes. Beaucoup d’entre eux se marient très bien avec le fromage, et cette version plus équilibrée permet de sortir de table le ventre un peu plus léger, en fonction des quantités ingurgitées bien sûr.
Pour un impact environnemental encore plus positif, il est préférable de privilégier des légumes de saison, dont l’empreinte carbone est moindre en hiver. Parmi eux figurent les champignons de Paris, les brocolis, la betterave, les carottes ou les choux.
La raclette végane pour les jusqu’au-boutistes
Bien que le fromage soit un aliment végétarien, il est tout de même d’origine animale. Pour les personnes végétaliennes ou véganes, qui ne consomment plus aucun produit de source animale, il est possible de substituer charcuterie et fromage par des ingrédients de substitution d’origine végétale. Ce type d’aliments se développe depuis quelques années en France, et certaines grandes marques de viande et fromage rejoignent même les plus spécialisées pour proposer des options variées.
Ces produits peuvent par exemple être composés de soja, blé, noix, protéines de légumes, huiles ou encore d’épices. Certains contiennent également de la vitamine B12, souvent accusée de manquer aux régimes sans viande. En revanche, il est important de veiller à ce que ces produits n’augmentent pas leurs empreintes carbone pour d’autres raisons. En effet, un simili à base d’huile de palme, suremballé ou ultra transformé nuit également à l’environnement.
La raclette bio, locale et équitable
Certaines personnes ne souhaitent pas perdre le goût traditionnel du fromage et de la charcuterie dans leur raclette. Il existe alors d’autres manières pour que cette dernière ait un impact moins négatif sur l’environnement. Qu’il s’agisse des patates, du fromage, de la viande et même des cornichons, il est possible de choisir des ingrédients plus durables.
En effet, les aliments issus de l’agriculture biologique sont produits suivant une charte respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Les labels du commerce équitable, qui protègent les producteurs, répondent également à des objectifs de développement durable. Enfin, pour éviter les transports et les intermédiaires, acheter ses produits alimentaires en circuit court près de chez soi s’avère aussi bénéfique pour le climat.
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Source: www.linfodurable.fr