Comment bien choisir son composteur individuel ?
Depuis le 1er janvier 2024, les collectivités ont l’obligation de proposer aux citoyens une solution de tri à la source pour leurs biodéchets : pelures de légumes, restes de cuisine et de repas, produits périmés non consommés, feuilles mortes, pelouse tondue ou encore bouquets de fleurs fanées…Au-delà de la collecte séparée en porte à porte ou en point d’apport volontaire (bac de collecte dans la rue par exemple), certaines collectivités proposent des composteurs de quartiers ou en pied d’immeuble ou encore des composteurs individuels pour ceux qui souhaitent faire du compostage à domicile.
Si cette option permet de réduire le volume de sa poubelle, et favorise ainsi le retour à la terre, elle présente aussi quelques contraintes. Différents types de matériel existent, alors si vous voulez vous lancer et que vous n’avez pas de composteur pour bien choisir, il convient de prendre en compte plusieurs critères, à commencer par la taille de son logement.
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Des systèmes différents selon l’espace
Le choix du composteur dépend de la quantité de biodéchets produits mais surtout de la place dont on dispose chez soi. "La configuration du logement doit être prise en compte dès le départ. Selon que l’on vive en appartement, dans une maison avec une cour ou un jardin, l’équipement sera différent", souligne Marilyne Vialles, chargée de communication à l’ADEME.
Si l’on prend l’exemple d’une maison avec jardin, toutes les solutions peuvent être utilisées. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le composteur en bac, qui peut être placé directement sur le sol, de préférence dans un endroit mi-ombre/mi-soleil ; le composteur rotatif, dans lequel les déchets ne sont pas en contact avec le sol et sont brassés grâce à une manivelle ; ou encore le lombricomposteur, composé de plusieurs bacs les uns au-dessus des autres, à placer à l’ombre et à l’abri du gel afin de protéger les vers rouges, utilisés pour digérer les déchets déposés à l’intérieur des bacs.
Le lombricomposteur peut aussi être disposé à l’intérieur du logement dans une cuisine, cave, garage ou un local non chauffé.
En appartement, et en l’absence de balcon assez grand, et abrité du soleil en été et du gel en hiver, le bokashi est une solution pour stocker les déchets alimentaires. Venu du Japon, ce système, qui a la forme d’un seau et qui dispose d’un couvercle étanche, peut être installé dans une cuisine. « Il fonctionne grâce à un activateur, comme du son de blé qui est ensemencé avec des micro-organismes, vendus pour activer la dégradation des déchets », explique Marilyne Vialles.
Des temps de traitement plus ou moins longs
Autre élément à avoir en tête : selon le type de composteur, le temps de traitement des biodéchets peut varier sensiblement. Il faut notamment compter six semaines avec un composteur rotatif, puis trois à cinq mois de maturation en tas à l’extérieur avant de l’utiliser pour ses plantes. Dans un composteur en bac, le compost arrive à maturation au bout de six à neuf mois, et peut cette fois être utilisé directement au jardin, au potager ou en paillage. Avec un lombricomposteur, le compost est prêt à l’emploi en quatre mois.
Pour le bokashi, au bout d’environ trois semaines les déchets ont fermentés "mais ne sont pas transformés en compost à utiliser au jardin", poursuit-elle. Ils doivent donc être déposés dans un composteur ou enfouis dans un sol sans plantation pour qu’ils terminent leur décomposition.
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La nécessité d’un entretien régulier
S’il n’est pas impératif d’avoir des compétences spécifiques pour se mettre au compostage, il est nécessaire de consacrer un peu de temps pour veiller à l’entretien et obtenir un compost de qualité. Les déchets en décomposition dans un composteur en bac doivent par exemple être mélangés régulièrement. Il est également important de surveiller l’humidité.
Le lombricomposteur demande également un soin particulier. « Il faut faire attention à apporter beaucoup de matière sèche, vider les bacs quand le compost est fait, et le lombrithé – le jus recueilli lors du lombricompostage – régulièrement », égraine Marilyine Vialles. Certains déchets, qui ont des propriétés vermifuges, sont par ailleurs exclus, comme les oignons, ou trop acides comme les agrumes.
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En partenariat avec l'ADEME.
Source: www.linfodurable.fr