A temps de travail égal, les femmes gagnent 14,9% de moins que les hommes (Insee)
A temps de travail égal, les femmes salariées dans le secteur privé gagnaient en moyenne 14,9% de moins que les hommes en 2022, selon une étude de l'Insee publiée mardi, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes.
Globalement, le revenu salarial moyen des femmes dans le privé est inférieur de 23,5% à celui des hommes (19.980 euros annuels nets contre 26.110 pour les hommes). Cet écart s’explique en partie par un volume de travail moindre, les femmes étant moins souvent en emploi au cours de l’année et davantage à temps partiel.
Mais à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9% à celui des hommes. Cet écart s'est réduit au fil du temps, notamment parce que la part de femmes cadres a augmenté: en 1995, le taux était de 22,1%.
Dans une étude également publiée mardi, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) fait état d'un écart de rémunération de 9,1% en 2023 entre les hommes et les femmes au sein des fonctionnnaires des ministères, à temps de travail identique.
"Depuis dix ans, cet écart a diminué" puisqu'il était de 12,6% en 2013, constate la DGAFP, dont l'étude couvre 90% du million et demi de fonctionnaires que compte la fonction publique d'Etat.
A l'échelle de l'ensemble de la fonction publique (5,7 millions d'agents), les données les plus récentes datent de 2021 et font état d'un écart de 11,3% entre le salaire net moyen des hommes (2.622 euros) et des femmes (2.326 euros), à quantité de travail équivalente.
Dans le privé, "les différences de salaire s'expliquent surtout par la répartition genrée des professions", explique l'Insee. Les femmes n'occupent pas le même type d'emploi et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes et accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs.
Quand les postes sont comparables (profession identique au sein d'un même établissement), l'écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4% (contre 4,3% en 2021), indique l'Insee.
L'étude relève en outre que les femmes sont peu représentées parmi les hauts salaires.
En 2022, elles occupent 41,8% des emplois dans le secteur privé en équivalent temps plein.
Cette proportion est toutefois "nettement plus élevée parmi les salariés à bas salaires", note l'Insee. Elle atteint "jusqu'à 54,6% pour des niveaux de salaire autour de 1.340 euros nets mensuels", puis diminue ensuite à mesure que les salaires augmentent. Parmi les 1% de salariés les mieux rémunérés, leur part n'est plus que de 22,8%.
Source: www.linfodurable.fr