Tout savoir sur le label B Corp !
Derrière B Corp, il y a une ONG baptisée B Lab, qui a été fondée aux États-Unis en 2006 et qui est propriétaire de la marque « Certified B Corporation". Celle-ci œuvre à mettre en place de nouveaux cadres juridiques ainsi que des normes et des réglementations visant « à faire évoluer le rôle de l’entreprise dans la société, pour reconnaître sa contribution à l’intérêt général ».
Plus concrètement ? La marque est concédée sous licence à des entreprises à but lucratif qui ont répondu à différents critères (voir ci-dessous) en matière de performance sociale et environnementale, deresponsabilité et detransparence.
B Lab France est l’association loi 1901 qui représente depuis 2019 le mouvement B Corp en France. Le mouvement est en effet mondial : B Lab France fait partie du réseau B Lab, constitué d’un groupe unifié d’ONG régionales et nationales couvrant six continents. La France a dépassé le cap des 500 entreprises certifiées. Cette certification existe aujourd’hui dans plus de 100 pays et plus de 9 300 d’entreprises sont certifiées dans le monde. Il y a déjà eu plus de 200 000 inscriptions sur le BIA.
Plus de 500 entreprises ont obtenu ce label en France.©DR
Table des matières
Plusieurs étapes
C’est B Lab qui attribue le logo "Certified B Corporation" ou « Entreprise B Certifiée" en français, aux entreprises ayant réalisé avec succès le B Impact Assessment (BIA) et répondant à ses exigences.
Mais d’abord, qu’est-ce que le BIA ? Il s’agit d’un outil numérique visant pour les entreprises à mesurer, gérer et améliorer leurs performances d’impact positif pour l’environnement, les clients, les fournisseurs, les employés, les actionnaires, etc. L’objectif est de mesurer son impact social et environnemental global selon des critères spécifiquement développés par B Lab. Cet outil de mesure prend la forme d’un questionnaire de plus de 200 questions.
La première étape vers la certification B Corp consiste à recevoir un score minimum et vérifié de 80 points.
Une fois la barre des 80 points franchie, il faut soumettre son questionnaire en ligne sur le site de B Corp et s’acquitter des frais de vérification.
Exemples de questions :
Gouvernance : “Quelle part de votre direction est évaluée par écrit sur sa performance par rapport aux objectifs d’entreprise, sociaux et environnementaux ?”
Travailleurs : “Quel pourcentage de l’entreprise est détenu par des travailleurs à temps plein (à l’exclusion des fondateurs/dirigeants) ?”
Communauté : “Quel pourcentage des cadres est issu de populations sous-représentées ? (Cela inclut les femmes, les populations minoritaires/anciennement exclues, les personnes handicapées et/ou les personnes vivant dans des communautés à faible revenu.)”
Environnement : “Votre entreprise surveille-t-elle et enregistre-t-elle sa production de déchets universels ?”
Clients : “Comment vérifiez-vous que votre produit améliore l’impact de vos organisations clientes ?”
Après avoir répondu à certaines exigences juridiques lors de l’étape 3, on passe à l’évaluation. Sa file d’attente peut durer jusqu’à six mois et B Lab précise qu’il s’agit de la première partie de l’audit. Sont évalués : l’éligibilité de l'entreprise, le choix de la piste d’évaluation (taille, secteur, marché), le score au BIA ainsi que le choix de modèle d’affaires à impact.
Audit
S’ensuit la phase de vérification : un certain nombre des réponses au questionnaire sont auditées et des justificatifs sont demandés. Un audit téléphonique a également lieu.
Le score global obtenu par l'entreprise ainsi que les scores dans chaque domaine d’impact du BIA sont rendus publiques sur le site global B Corp ainsi que celui de B Lab France.
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Une fois toutes ces étapes remplies, l’entreprise signe l’accord B Corp, la déclaration d’interdépendance B Corp, et paie ses premiers frais annuels d’adhésion au mouvement, indexés au chiffre d’affaires de l’entreprise. La labellisation est alors obtenue.
Il n’y a plus qu’à s’engager dans unedémarche d’amélioration continue.
Attention, le label est valable trois ans. À l’issue de ces trois ans, une nouvelle certification est nécessaire. Il faut soumettre à nouveau un BIA et repasser l’audit.
À noter : Sur le site web du label, il est rappelé que B Lab « n’est pas un organisme d’évaluation de la conformité au sens du règlement (UE) n° 765/2008, ni un organisme de normalisation national, européen ou international au sens du règlement (UE) n° 1025/2012. Les critères du BIA sont distincts et indépendants des standards harmonisés issus des normes ISO ou d’autres organismes de normalisation, et ils ne sont pas ratifiés par des institutions publiques nationales ou européennes ».
Source: www.linfodurable.fr