Quel est le coût écologique de l’IA ?
Depuis 2022, l’intelligence artificielle connait un regain d’intérêt grâce à des avancées technologiques poussées, notamment dans le domaine de l’IA générative avec l’essor des assistants conversationnels comme ChatGPT.
L’usage de plus en plus massif de ces outils n’est toutefois pas sans conséquence sur l’environnement. Et pour cause. Pour fonctionner, les centres de données, qui traitent et stockent les données de l’IA, ont besoin de consommer de grandes quantités d’énergie.
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Des besoins soutenus en énergie et en eau
De quoi aggraver les émissions de gaz à effet de serre, d’autant plus si les datacenters sont dans les pays qui dépendent d‘énergies fossiles.
Les GAFAM en sont les premiers témoins. Dans son rapport environnemental de 2023, Microsoft révélait avoir vu ses émissions de carbone augmenter de 30 % depuis 2020, tandis que Google indiquait avoir enregistré une hausse de 48 % depuis 2019.
Gourmands en électricité, les datacenters utilisent aussi beaucoup d’eau pour refroidir les équipements, ce qui risque à terme d’épuiser les ressources hydriques, déjà surexploitées.
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L’impact de la fabrication des terminaux
Enfin, la fabrication des machines, puces et microprocesseurs, nécessaires pour le fonctionnement et l’entraînement desIA, représente un coût écologique particulièrement important.
A titre indicatif, 60 % de l’impact environnemental du numérique en France en 2022 sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à la fabrication des équipements. Cette étape nécessite l’extraction de métaux ce qui entraîne une pollution des sols, de l’air et de l’eau, ainsi que des dégâts humains considérables.
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Des clés pour modérer ses usages
Pour réduire cette empreinte, l’ADEME appelle à faire preuve de modération vis-à-vis de ces nouveaux outils. L’agence conseille notamment de « préférer les moteurs de recherche » plutôt qu’une IA générative pour une recherche internet simple, ou encore de privilégier une IA spécifique, par exemple des tâches de traduction ou de définition, plutôt qu’une IA conversationnelle.
L’ADEME recommande également de limiter la génération d’images et de vidéos – une action particulièrement impactante.
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En partenariat avec l’ADEME.
Source: www.linfodurable.fr