Guide complet sur l’audit énergétique en copropriété
L’audit énergétique s’impose comme une solution clé. Celui-ci permet d’évaluer l’état des lieux énergétiques d’un immeuble et d’identifier les axes d’amélioration. Bien qu’il ne soit plus obligatoire dans toutes les copropriétés, cet outil reste un levier stratégique pour anticiper les futures régulations et optimiser les coûts énergétiques. Nous revenons dans cet article sur les obligations concernant ce document, comment le mettre en place et à combien.
Table des matières
Qu’est-ce que l’audit énergétique en copropriété ?
L’audit énergétique en copropriété a pour but de dresser un état des lieux des performances énergétiques du ou des bâtiments, ainsi que d’identifier les travaux nécessaires pour améliorer l’efficacité énergétique. Contrairement au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), il va plus loin dans l’analyse et propose des recommandations précises et chiffrées. Cet audit est souvent une première étape indispensable pour mettre en place un plan de rénovation énergétique cohérent et adapté aux spécificités de la copropriété.
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Les objectifs de l’audit énergétique
L’audit énergétique ne se limite pas à évaluer la consommation d’énergie du bâtiment ; il vise également à proposer des pistes concrètes pour diminuer cette consommation et améliorer le confort des résidents.
Parmi les points analysés, on retrouve l’isolation, le système de chauffage, la ventilation, ainsi que l’éclairage. Sur cette base, les experts formulent des recommandations comme l’isolation des murs et des combles, l’installation de fenêtres à double vitrage ou encore le remplacement de la chaudière.
Pourquoi l’audit énergétique est-il si important ?
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Réduction des charges : en améliorant l’efficacité énergétique, l’audit permet de réduire les charges de la copropriété liées à l’énergie. Par exemple, l’installation d’une nouvelle chaudière ou le renforcement de l’isolation des murs peuvent entraîner des économies de 15% à 30% sur les factures énergétiques.
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Valorisation du patrimoine : un immeuble mieux classé sur l’échelle de performance énergétique gagne en attractivité. Les logements économes en énergie sont non seulement plus recherchés, mais bénéficient également d’une meilleure évaluation financière.
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Respect des normes environnementales : avec les réglementations qui se renforcent, notamment via la loi Climat et Résilience, l’audit énergétique permet de se préparer aux futures obligations, telles que l’interdiction de location des logements trop énergivores (classés F et G) dès 2025.
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Vente de votre copropriété : Les biens classés F ou G par le DPE devront automatiquement être accompagnés d’un audit énergétique réglementaire en cas de vente à compter du 1er avril 2023. Il devient obligatoire aux biens classés E dès le 1er janvier 2025 et aux biens classés D dès le 1er janvier 2034.
Les étapes de l’audit énergétique en copropriété
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L’évaluation initiale : elle consiste à examiner les documents techniques de l’immeuble, comme les factures d’énergie, les plans de l’immeuble, et les rapports de maintenance.
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La visite sur site : un professionnel qualifié inspecte les parties communes ainsi que les logements représentatifs pour recueillir des données précises sur les systèmes en place (chauffage, ventilation, etc.) et identifier les points faibles.
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Le rapport final : il détaille les consommations énergétiques actuelles, les déperditions thermiques, et propose plusieurs scénarios de rénovation chiffrés en termes de coûts et de gains énergétiques.
Les aides financières pour accompagner la rénovation
Dans le cadre d’une rénovation énergétique globale, plusieurs aides financières sont accessibles aux copropriétés. En effet, l’audit énergétique en copropriété coûte en moyenne :
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4 500€ pour un audit simple de 40 logements, dotés d’une chaufferie collective,
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9 500€ pour un audit réglementaire d’une copropriété de 3 bâtiments (150 logements, 3 chaufferies maximum),
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14 000€ pour un audit poussé sur deux copropriétés (75 logements, 1 chaufferie collective).
MaPrimeRénov’ Copropriétés, par exemple, couvre jusqu’à 75 % du coût des travaux sous certaines conditions, pour un gain énergétique d’environ 35 %. Il faut notamment recourir à des artisans professionnels qualifiés RGE.
D’autres dispositifs comme l’Éco-PTZ, le Certificats d’économie d’énergie (CEE), Habiter Mieux, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), etc. Permettent également de financer une partie de l’audit ou des travaux qui en découlent.
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Pour initier un audit énergétique, il est nécessaire de le faire voter en assemblée générale. Une majorité simple suffit généralement, ce qui en fait un projet réalisable rapidement. Le syndic ou le conseil syndical peut alors se charger de sélectionner un professionnel qualifié.
Que retenir sur l’audit énergétique en copropriété ?
En conclusion, bien que l’audit énergétique ne soit plus une obligation légale pour toutes les copropriétés depuis 2017, il reste un outil stratégique pour anticiper les futures régulations et améliorer la qualité de vie des résidents. En permettant de réaliser des économies d’énergie substantielles et de valoriser le patrimoine immobilier, il devient un atout clé pour toute copropriété souhaitant s’inscrire dans une démarche durable et proactive. Investir dans un audit énergétique, c’est à la fois se préparer aux futures normes et garantir le bien-être des occupants.
Contenu partenaire. La rédaction d’ID n’a pas participé à la production cet article.
Source: www.linfodurable.fr