Comment les lieux touristiques français font-ils face à l’afflux de touristes ?
Pour faire face autourisme de masse, plusieurs lieux s’organisent dans le monde. L’exemple récent de Venise, avec « entrée à 5 euros » pendant les jours où la cité des masques est la plus fréquentée, ouvre la voie à d’autres initiatives pour lutter contre les hordes de touristes, qui chaque année, se bousculent pour visiter certains sites.
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En France, des lieux plus touchés que d'autres
Certains lieux sont davantage touchés par le surtourisme. Dans l’Hexagone, c’est le cas des célèbres falaises d’Étretat, du Mont-Saint-Michel, ou encore des calanques de Marseille. Souvent prisés par les touristes en quête de photos pour les réseaux sociaux, certains lieux se délabrent, ne supportant pas ou plus cette fréquentation excessive. Les chiffres donnent parfois le tournis puisque c’est près de3 millions de visiteurs annuelsqui viennent profiter du soleil sur les plages des calanques marseillaises.
Pour faire face aux dégradations causées, certains lieux proposent une "réservation obligatoire." C’est le cas des calanques de Sugiton, qui pour la troisième année consécutive remettent en place ce système. Le but, limiter la fréquentation à 400 personnes par jour face aux 2 500 attendues d’ordinaire. Victimes d’une érosion très marquée, il faudra désormais s’inscrire trois jours à l’avance sur le site du parc national des calanques pour les visiter. La mesure est en place du 29 juin au 1er septembre.
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D'autres solutions pour faire face au tourisme de masse
Les calanques marseillaises ne sont pas les seules à devoir redoubler d'ingéniosité pour éviter un afflux de touristes trop important. Selon le gouvernement, 80 % de l’activité touristique en France se concentre sur seulement20 % du territoire.
À Étretat et ses 1 million de visiteurs annuels, des barrières ont été mises en place pour protéger la végétalisation, et des parkings supprimés. Il en va de même pour le Mont-Blanc puisque ce sont entre 15 000 et 20 000 personnes qui tentent l’ascension du toit de l’Europe chaque année. Unejauge de 214 personnes par jour est mise en place de fin mai à début septembre.
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Des conséquences sur l'environnement… Mais pas que
Les conséquences sont nombreuses. Évidemment, celles sur l’environnement, mais aussi la hausse du prix de l’immobilier dans les zones touristiques, ce qui amène à des « rejets » des touristes par les populations locales, voire de totale opposition.
Pour aller plus loin : “Vacances écolo, mode d'emploi”
Pour faire face, les mesures adoptées par les autorités locales consistent essentiellement à étaler les visites dans le temps et l’espace. Mais la meilleure solution reste de promouvoir le tourisme responsable, pour que ces lieux nous fassent rêver encore longtemps.
Source: www.linfodurable.fr